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Quintette d'artistes à la galerie «El Yasmine» de Dely Ibrahim
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 06 - 2015

Un quintette d'artistes plasticiens surgi, en cette période estivale, de l'ouest du pays a investi la jeune et sympathique galerie « El Yasmine » pour offrir à notre délectation le fruit de leur dernier cru poétiquement baptisé « Cinq regards ».
Il s'agit, plus précisément, de cinq regards déclinés par chacun des cinq exposants, soit vingt cinq tableaux de petites et moyennes dimensions, soumis à l'appréciation des nombreux regardeurs invités au vernissage (5 juin 2015). Une profusion de regards en somme. AmeurBelkhorissaChouderDebladjiDjeffal ; il ne s'agit pas d'une adresse numérique mais de l'accumulation patronymique de nos cinq plasticiens, membres éminents de l'encadrement des institutions pédagogiques de Mostaganem et de Sidi Bel Abbès (Ecoles des beaux arts). Dès l'abord des cimaises, on s'aperçoit qu'il ne s'agit pas de néophytes mais de créateurs chevronnés au cursus et à la production éprouvés mais surtout de praticiens surprenants par la polyphonie langagière de chacun d ‘eux. On est surpris, ayant suivi leurs précédentes expositions, tant par la fraîcheur de leur thématique que par la maturité technique de leur facture. C'est par ce que nous propose Hachemi Ameur, plasticien, miniaturiste et enlumineur, actuellement directeur des Beaux-arts de Mostaganem que nous abordons notre analyse. Notre attention est attirée ipso facto par l'une des multiples facettes de son talent, lui qui avait habitué notre délectation à la discipline de la miniature, domaine dans lequel il s'est distingué en y instillant une évolution remarquable de contemporanéité et lancinante d'originalité et de pertinence. Il nous propose cinq tableaux en acrylique de moyennes dimensions et arrive de la sorte à nous désarçonner par le sujet qu'il aborde et qu'il conjugue dans un langage néo-expressionniste très personnel, conférant à l'iconographie une présence hiératique de bon aloi. C'est ainsi que, laissant les « entrelacs » (réminiscences de sa veine calligraphique), il nous adresse une carte postale évocatrice de ses pérégrinations « dans le m'zab » juste « after Beijing », allusion à son séjour universitaire dans la capitale chinoise dont il se plait à rappeler « la foule » de souvenirs qui l'assaillent, ce qui ne l'empêche pas d'entonner un hymne à « la féminité ». La combinatoire à laquelle nous venons de soumettre les titres (entre guillemets) des œuvres exposées rend compte du caractère multidimensionnel des thématiques abordées ainsi que de la dimension narrative imprégnée de nostalgie, de certains pans de son vécu. Abdelkader Belkorissat, actuel directeur de l'annexe des Beaux arts de Sidi Bel Abbès, nous donne à voir quatre gouaches et une aquarelle de petits formats qui nous causent de « l'homme bleu » au « regard vif » adressé à « l'insouciante femme » en même temps qu'un subreptice « chuchotement » après un improbable « regard outre ». Des aquarelles dénotant une indubitable maîtrise technique et chromatique. Une expression plastique post moderne excipant d'une dextérité pleine de subtilité. Du « Belkhoriss'Art » pour ainsi dire si on osait un néologisme. Said Chender invite notre regard sur cinq tableaux de moyennes surfaces, en technique mixte, domaine qu'il maîtrise et dont il a su affiner les subtilités allusives. Ces travaux revêtent une veine narrative qui nous situe dans un « patio », dans « l'intimité » où se niche la « confidence » et le « secret de femme » dont il sait conjuguer avec subtilité « l'effacement ». Un phrasé plastique et technique qui nous réconcilie avec les arcanes féminins dont il sait tisser de manière subreptice et parfois avec une certaine furtivité les transparences corporelles. Pudeur quand tu nous tiens ! Said Debladji, enseignant à l'école des Beaux-arts de Mostaganem, propose cinq toiles en technique mixte d'une fraîcheur et d'une pertinente originalité tant en ce qui concerne la technique que l'encadrement qui se distingue par des plages monochromes dans le cœur desquelles s'intègrent des surfaces calligraphiques désarticulées libellées dans une dynamique rythmique et un phrasé pertinents. Une légèreté qui n'empêche pas la profondeur du discours. Des œuvres à décrypter dont les clés se trouvent dans des titres (« Mare Nostrum », « Exodus », « Rupture », « Transes », « Vautours ») qui semblent assez significatifs de la complexité dialectique de certaines situations sociales, voire sociétales. Un travail méticuleux, un lexique et une grammaire plastique d'une grande perspicacité. Une graphie d'apparence aléatoire, d'une gestualité prégnante d'originalité. Adlane Djeffal, enseignant dans la même institution que Debladji, artiste habitué à caracoler à travers certaines galeries algéroises, montre cinq tableaux d'assez grandes dimensions pour la plupart, déclinés en acrylique, une technique qu'il maîtrise et dont il nous offre à voir des spécimens très significatifs de son talent. De « l'étreinte pour un absent » (titre à contiguïté on ne peut plus surréaliste), il finit par un « sans titre » (réflexe souvent utilisé dans l'art contemporain), après nous avoir présenté un « couple » à décrypter au gré d'une gestuelle chromatique allusive qu'il traite avec subtilité. Il évoque ensuite la « posture » d'un trio de personnages savamment silhouettés « comme des poissons », titre du dernier de ses tableaux. Une expression plastique d'une efficiente maturité et d'une remarquable qualité esthétique. Cette monstration a été préparée et présentée par une jeune galerie, soucieuse d'introduire dans le landerneau culturel algérien, de la qualité dans la continuité, du professionnalisme et de la rigueur. A preuve, la confection régulière, pour chaque exposition, d'une affiche et d'un catalogue « ingrédients » indispensables pour la visibilité du travail de l'artiste mais aussi pour celle de la galerie et du galeriste (Lyes Khelifati en l'occurrence). Sans oublier qu'à chaque vernissage, la convivialité est agrémentée d'une animation musicale assurée par de jeunes et talentueux musiciens. Ainsi, tant qu'il y aura des artistes, tant qu'il y aura des « regards », il y aura du jasmin dans la culture. Ça se passe à la galerie « El Yasmine », Coopérative immobilière « Ennadjah », villa 107, Dely Ibrahim, jusqu'au 27 juin 2015. Mohamed Massen Artiste plasticien

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