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La mue est-elle possible ?
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de l'Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, a effectué une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Mascara, pendant deux jours, à savoir le 30 novembre et le 1er décembre, où les petits fellahs continuent de vivre le calvaire des promesses non tenues par les autorités locales.
Les petits fellahs, soit la majorité silencieuse de cette région profonde de notre pays, qui constituent le gros lot du bloc pastorale, se trouvent malheureusement mis en quarantaine, pour une impossible place au soleil, où les nouveaux gros propriétaires terriens qui se sont vu se hisser dans les canevas des gros bras des halles ont carrément et complètement rincé de ce qui en reste du «gâteau et de la cerise». Grâce à des appuis financiers et hautement épaulés des grosses pointures au niveau de la wilaya, c'est-à-dire les gros terriens se sont accaparés de tout ce qui brille. Alors que, la région se trouve confrontée au manque d'eau, subissant de surcroît un autre problème de taille, une contrainte naturelle qui a atteint la cote d'alerte. La wilaya de Mascara qui etait à vocation agricole a perdu d'emblée son blason doré de poly culturale, et ce, depuis plus trois décennies. Le maraîchage qui occupait une place importante, à l'exemple de la pomme de terre et de l'oignon, et dont cette région profonde n'a plus malheureusement le privilège de fournir aux divers marchés du pays. Pour rappel, la wilaya de Mascara avait culminé 13 738 ha de maraîchage, et près de 131 767 hectares étaient destinés à ces cultures. Sur le plan hydraulique, où il est vital de maîtriser toutes les potentialités de la région qui favoriseraient les programmes d'extension de l'irrigation et de permettre surtout de combler le déficit en eau qui menace la wilaya. Pour atténuer ce manque à gagner en matière hydraulique qui frappe en plein fouet la wilaya de Mascara, les services de l'agriculture sont préoccupés, dans un premier temps, par l'état d'érosion qui a fait son itinéraire sur toute la chaîne des monts de Béni-Chougrane. Les stigmates commencent à être visibles, notamment par une désertification de plusieurs espaces qui se dénudent au fil des temps. En plus de cette calamité, il est utile de mentionner que durant le mois de septembre une douzaine de personnes, des fellahs d'un autre calibre qui ont été arrosés de haut en bas par des décisions de forages dans une bande, pourtant où il est interdit d'entreprendre ces genres de sondages situés dans la daïra de Ghriss. En vain... Les conséquences de la sécheresse qui ont été comptabilisés dans cette région profonde de l'Algérie, qui ont systématiquement laissé des résultats préjudiciables sur l'avenir de la wilaya sans que les responsables centraux et locaux qui se sont suppléé n'aient remédié à cette descente aux enfers des barrages et autres digues qui connaissent un envasement dramatique, et ce, contrairement à d'autres wilayas qui ont été comblées en infrastructures hydrodynamiques. Dans ce contexte difficile, la lutte contre l'érosion s'impose au plus haut point dans une région qui fait la séparation entre la plaine de Ghriss celles de Mohammadia et de Sig et dont le paysage présente un aspect de désolation et d'aridité manifestes. Cependant, le visiteur aura l'occasion de voir que cette région garde encore sa biographologie de banquettes et de plantations. L'aspect de dépérissement des arbres est, lui, très avancé. Quant aux banquettes, elles se sont tout simplement effritées. Les barrages s'essoufflent ! Les résultats de cette situation, tant que l'érosion avance à grande échelle, sont la stérilité des sols et une incidence directe sur l'envasement des barrages et des retenues d'eaux. Atténuer l'avance de l'érosion et des effets néfastes sur le sol et l'environnement suppose l'application d'un schéma de mise en défense et la reprise de la confection des banquettes. Il faut souligner, par ailleurs, qu'un sol dénudé fait «régresser» le taux de pluviosité. L'état actuel se situe à l' origine de l'envasement des barrages et notamment celui de Fergoug qui irrigue la plaine du Habra située a Mohammadia. L'envasement du barrage de Fergoug qui a été évaluée à 100%, a réduit automatiquement la capacité des retenues des eaux. Le niveau d'eau a complètement chuté. Il en est de même pour le barrage de Sidi-Bouhnifia. Sa capacité initialement de 75 millions de mètres cubes, ne serait actuellement que de 45 millions, soit un envasement de 41%, ce qui dénote un rapport évident au degré d'envasement. A tous ces faits un trait commun : tous les travaux d'entretien et de drainage des barrages ne sont que gaspillage et arnaque si au préalable aucune mesure n'est appliquée pour limiter les effets de l'érosion constatée au niveau de tous les bassins versants. L'exemple d'une société turque ou syrienne qui a eu le palmarès d'escroquer un marché de dévasement du barrage Fergoug, en dit long sur des marchés octroyés à un niveau centrale à des amateurs de pêches en eaux saumâtres. Mohammadia : les oranges manquent de jus ! Cette situation s'est traduit par la disparition totale ou partielle de certaines cultures et arboricoles à l'exemple des agrumes et les oliveraies ou le recul des superficies irriguées et des complications à préserver le potentiel productif au niveau des plaines de la Habra et Sig et l'exploitation méthodique des terres des plaines intérieurs de Ghriss-Tighennif et les effets négatifs à venir sur le plan socio-économique seront incalculables pour la wilaya ou cette ressource devient de plus en plus rare et difficile a mobiliser. Une approche nouvelle s'avère urgente et est à prospecter au niveau local et régional. Le manque d'eau dans la daïra de Mohammadia qui ne date pas d'hier, est désormais ressenti par la population et les fellahs. Le périmètre irrigable a partir du barrage de Fergoug couvre une superficie de 19 610 hectares dont 5 100 hectares en agrumes, en constante déperdition vu la salinité des sols. Les minces disponibilités en eau, qui se sont d'abord fait ressentir au niveau du barrage il y a de cela plus de deux decennies, sont également dues aux grandes altérations a partir des canaux d'irrigation «saccagés» qui nécessitent une rénovation complète pour économiser et utiliser une partie non-négligeable à l'amélioration des rendements du maraîchage et de l'arboriculture. L'urgence, dont personne ne veut plus entendre parler, signale ce manque d'eau dans une région réduit au silence des responsables au niveau «central» , qui a d'ailleurs, occasionné la suppression de certaines cultures annuelles dans le strict souci de préserver la vie, voire la survie de l'arboriculture ou du «moins de ce qui en reste». Les autres zones distantes du réseau principal accusent elles aussi un déficit en eau. Les exploitants qui se sont à plusieurs reprises montés aux créneaux, notamment lors de la visite du président de la République, Mr Abdelaziz Bouteflika dans la wilaya de Mascara, durant le mois de juin 2008 ont exprimé leur ras- le-bol au niveau de cette zone insuffisamment irrigués et de façon irrégulière. C'est cette situation qui prévaut dans la daïra de Mohammadia. Les citoyens rencontrés accusent les exploitants du périmètre irrigable à partir des canaux détournement illégal aux dépens de la population qui endure le calvaire. Accusations mutuelles ou pas, la guerre de l'eau a déjà été entamée dans une wilaya où les forages illicites ou autorisés sont pompés au seul cercle restreint des épaules larges et autres gros bras intouchables, qui ont pignon sur la region. Au passage, nous signalerons que le barrage de Fergoug alimente également la zone industrielle d'Arzew. Cette ponction qui s'est faite sur les eaux destinées à l'irrigation a été évaluée à 8OO litres/seconde. Soit un total de 30 millions de m3/an. La compensation de prélèvement qui s'effectue depuis 1976 est en principe prévue à partir du barrage de Sidi M'hamed Benaouda (Relizane).Il était plus subtil de la part de la «Sonatrach» ou des responsables de la zone industrielle d'Arzew de venir en aide, notamment dans le cadre des opérations de drainage et d'entretien des barrages au niveau de la wilaya de Mascara, pour plus de justice. Dans la daïra de Sig, la même situation est omnipresente. Elle est due elle aussi à l'envasement du barrage Sarno, situé a quatre kilomètres de cette importante localité et alimenté par un barrage plus important, celui de Chorfa. Le périmètre de Sig est concerné exclusivement par la grande hydraulique. La petite hydraulique, susceptible de développer l'irrigation dans une region, est évidement conditionnée par de nombreux apports en eau, ce qui n'est plus le cas actuellement. Une autre tare se présente : la salinité des sols. La région se trouve confrontée au manque d'eau, subissant un autre problème de taille, une contrainte naturelle qui a atteint la cote d'alerte. Le taux de salinité refoulé à la surface, est de l'ordre de 11 à 12 grammes de teneur en sel par litre. Une grande partie de l'arboriculture a été abîmée par cette catastrophe naturelle. L'arboriculture est complètement menacée. Plusieurs cas de dépérissement de sujets sont visibles à l' œil nu. Plusieurs terrains incultes sont carrément envahis par les eaux salées et prennent la forme d'un véritable marecage, lorsqu'il n'y a pas infiltration d'eaux qui ont servi à l'irrigation et de sels qui remontent après la surface, détruisant ainsi l'arboriculture. Des cas de dépérissement ne cessent de se propager et aucun renouvellement de plantation n'est possible sans l'assainissement général de la plaine. La cause sera-t-elle entendue par le Premier ministre, en l'occurrence, le chef du gouvernement, M. Sellal en faveur des petits fellahs de la wilaya de Mascara ? Ces derniers, loin des salons calfeutrés, et autres tapis persans, veulent du concret sur le terrain, tout en affirmant être des marginalisés et mis à l' écart de la tarte nationale offerte aux gros propriétaires terriens qui se sont sucrés à outrance, sans pour autant donner de résultat tangible en matière de rendement.

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