La directrice de la Culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, Nabila Goumeziane, a souligné, samedi, l'importance de ce salon du livre, dédié cette année à l'œuvre littéraire en Tamazight et en braille, qui démontre, a-t-elle indiqué, comment la culture interagit, d'une manière particulière, dans le vécu sociétal par le biais de la lecture. « Ce salon renforce l'action culturelle que mène notre secteur en faveur de la lecture publique, la considérant comme segment important dans la constitution de la personnalité de l'individu », a-t-elle dit. Mme Goumeziane qui s'exprimait à l'ouverture de la 8e édition du salon Djurdjura du Livre, a rappelé que la présente édition «met en exergue l'œuvre et la littérature Amazighe ainsi que l'écriture en braille destinée à une tranche de notre société qui mérite toute notre attention et notre encadrement». Cette thématique, ouverte à tous, nous permet, a-t-elle poursuivi, de faire un bilan de ce qui a été produit dans ce sens tout en mettant les jalons d'une réflexion plus approfondie sur la littérature algérienne. Organisée en hommage à trois grandes personnalités de la sphère culturelle nationale, à savoir Belaid Ath Ali considéré comme le premier romancier d'expression Amazigh, Abderrahmane Amalou poète auteur-compositeur et, Abdellah Mohia, dramaturge. « Le travail accompli par ces hommes mérite considération et consécration», selon la première responsable du secteur de la culture à Tizi-Ouzou, Nabila Gouméziane. « Ce salon est une occasion pour nous tous de rappeler qu'en, tant que symboles mondiaux du progrès social, les livres, l'apprentissage et la lecture, sont des plates-formes inestimables pour l'éducation, le savoir et le dialogue entre les cultures », a ajouté la directrice de la culture de Tizi-Ouzou. Faisant observer que l'avenir du livre, en tant qu'objet, est inséparable du rôle de la culture dans la promotion des voies de développement plus durables et inclusives. « Notre secteur œuvre pour la promotion de la lecture publique à travers toutes les localités de la wilaya », a-t-elle assuré. Citant, à cet effet, la bibliothèque principale de lecture publique du chef-lieu de la wilaya, une des plus grandes à l'échelle nationale, plusieurs bibliothèques en cours de réalisation et d'équipement, notamment la bibliothèque semi-urbaine de Tizi-Ouzou et celle de Tigzirt dont les travaux de réalisation et d'équipements sont achevés, ainsi que deux autres structures similaires, en cours d'achèvement à Ililtène et Beni Douala, et, plusieurs salles de lecture en étude et réalisation dont dix en cours d'achèvement y compris en équipement. Mme Goumeziane qui a fait cas de l'équipement de 37 bibliothèques au niveau des différentes communes et 26 autres en cours d'équipement, a rappelé que durant le précédent quinquennat (2010/ 2014), la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié d'un don global de 185 679 livres, offerts, sous forme de lots, au profit du mouvement associatif, espaces culturels, bibliothèques communales et salles de lectures, notamment, de la wilaya. « Pour la présente année, un don global de 43 674 livres a été distribué sur un total de 321 structures à travers 24 communes de la wilaya », a-t-elle indiqué. « En marge de cela, plusieurs activités sont organisées de manière régulière afin de sensibiliser toutes générations confondues au pouvoir des livres dans le progrès social », a-t-elle poursuivi Trente et une maisons d'édition participent à la présente édition de ce salon Djurdjura du livre qui se tiendra cette année, au niveau de trois sites, à savoir la maison de la culture Mouloud Mammeri, au chef-lieu de wilaya, l'annexe de cet établissement dans la localité d'Azzazga et la bibliothèque de lecture publique de Tizi-Gheniff. Au programme de cette édition, des conférences-débat, des ventes-dédicaces, des témoignages, des ateliers d'écriture, dont un en braille, des ventes dédicaces et une journée d'étude sur «l'onomastique d'origine Amazigh en Algérie», des projections des films dont « L'opium et le bâton » d'Ahmed Rachedi et « La colline oubliée » d'Abderahmane Bouguermouh, des récitals poétiques, et, des pièces théâtrales dont les adaptations de feu Mohia. Parralèlement, les organisateurs ont prévu des concours de dessins en direction des élèves des établissements scolaires du 2e palier, sous le thème « Thigri N Tlelli », des concours d'écriture sous le thème « raconte mon dessein », toujours en direction des élèves du 2e palier ainsi que des rencontres littéraires au niveau de quatre lycées de la wilaya (Oued Aissi, Tizi-Rached, Fréha et Ouadhias) et des bibliothèques communales de Mekla, Ifigha et Tizi Ghennif. Enfin, durant ce rendez-vous culturel annuel, au cours duquel le Prix Mohia de la meilleure dramaturgie sera remis, il est prévu des sorties du bibliobus de la direction de la culture au niveau de l'université Mammeri, le Centre spécialisé de rééducation de Boukhalfa, le Foyer pour personnes âgées de la même localité, la maison de la culture Mouloud Mammeri et son annexe d'Azzazga.