Rencontre à la direction de l'action sociale(DAS) de la wilaya d'Aïn Témouchent avec la participation du mouvement associatif concerné sur le theme «Journée mondiale des personnes handicapées» au sein de la bibliothèque de lecture publique Malek Bennabi. Cet événement a été rehaussé par la présence du wali Hammou Ahmed Touhami et du président de l'APW Ahmed Belgherras qui ont assisté à la distribution de 12 fauteuils roulants, une voiturette et un fauteuil roulant électrique et des appareils d'écoute pour malentendants. En effet les fiches techniques et les activités des centres spécialisés, les travaux artistiques et culturels ont été étalés dans le hall de cette structure culturelle. La maison de l'environnement a ouvert un atelier de dessins et coloriages pour enfants handicapés. L'orchestre composé de jeunes sourds de l'école des sourds d'Ain Témouchent a enthousiasmé le public par des variétés musicales du répertoire oranais. Evidemment les innocents fêtards ont dansé joyeusement et gaiement aux percussions des derboukas, des décibels du synthétiseur et des claquements de karkabous. En matière de statistiques, le nombre total de personnes handicapées enregistrées dans les services compétents de la DAS est chiffré à 20.992 soit le taux de 7.5% de la population témouchentoise et est subdivisé comme suit ; 7 303 (moteur), 5 987 (mental), 5.800 (visuel), 941 (sourd) et 961 (polyhandicapé). Un montant de 315 millions DA a été alloué pour la prise en charge de cette catégorie de citoyens dont ses 84% sont consommés au 30/11/2015. Pour l'exercice de l'année 2016, la DAS a proposé un budget prévisionnel de 327 millions DA pour améliorer la prise en charge. Revenant au mouvement associatif, la présidente de l'association de wilaya des personnes handicapées motrices Mme Bensalah Karima a résumé les préoccupations de cette catégorie de témouchentois pourvu qu'elles soient entendues par les décideurs ; »Nous avons à maintes reprises clamé la dignité et l'amélioration de la situation sociale et sanitaire de ces Algériens présentant un déficit physique à savoir ; l'emploi aux jeunes diplômés, le logement pour le cas des personnes mariées, réservation des accès en lieux publics, la révision à la hausse de l'allocation sociale et la pratique du sport». Le mécontentement a été visible sur les visages d'une grande partie de parents des enfants handicapés qui ont tous plaidé pour une digne allocation de solidarité. »4.000 DA sont très insignifiants à l'ère où on parle de la Chkara.Cette modique somme ne couvre même pas les couches jetables que j'achète mensuellement à mon fils sans parler des prestations médicales autres que les consultations. Nous avons cru que le président de la République augmente cette allocation à 10.000 DA mais hélas. Que dieu nous aident inchallah.» martèle une veuve quinquagénaire, mère de deux enfants handicapés qui n'a ni logement ni pension de retraite. Une autre fille de chahid venant de la commune de Sidi Ben Adda ,célibataire encore et handicapée motrice, s'est effondrée en sanglots ; »Pour vivre heureuse comme les autres filles qui ont leurs pères, je cours en vain derrière un logement social depuis 1994. Je n'ai rien bénéficié de cette algérie, ni logement ni emploi. Ces chahids sont morts pour une justice sociale malheureusement leurs enfants se démêlent pataugent dans la souffrance sociale et la misère».