«Concerter et coordonner la démarche sur le dossier relatif au crédit à la consommation au bénéfice de la production nationale», une démarche qui a été faite, jeudi à Alger, par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a-t-on appris dans un communiqué du ministère remis à notre rédaction. Cette réunion présidée par Abdesselam Bouchouareb, à laquelle ont pris part, le ministre du Commerce, Bekhti Belaïb, et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmajid Sidi-Saïd, «a permis de fixer le mode opératoire permettant de définir les produits éligibles au crédit à la consommation», explique-t-on dans le communiqué. «La finalisation et le lancement du processus interviendront au cours de la semaine prochaine pour une relance effective du crédit à la consommation programmée au début 2016», relève la même source. Pour rappel, lors de la 16e tripartie de février 2014, a été décidé le retour du crédit à la consommation. Les conditions et les modalités du crédit à la consommation aux ménages ont été fixées en vertu du décret exécutif 15-114 du 12 mai 2015 relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation. Le décret signé par le Premier Ministre et publié au Journal officiel précise que le crédit à la consommation concerne les biens fabriqués par des entreprises exerçant une activité de production sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. Le crédit à la consommation s'adresse aux nationaux résidents et est destiné à la promotion de la production nationale. Il a été suspendu dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 pour freiner l'augmentation vertigineuse des importations et le surendettement des ménages. A noter que la nouvelle centrale des risques des entreprises et ménages a été opérationnelle depuis le 15 septembre et a été intégrée en octobre dans le traitement des demandes de crédits. L'entrée en service en mi-septembre de la nouvelle centrale des risques des entreprises et ménages de la Banque d'Algérie (CREM) a été annoncée au début du mois de septembre par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Le projet relatif à cet outil d'aide à la gestion des risques de crédits par les banques de la place a été achevé à l'issue de douze mois de travaux conduits par une équipe composée de cadres de la Banque d'Algérie avec une assistance technique de la Banque mondiale (BM), a indiqué Mohamed Boussaba, chef du projet (CREM) à la Banque d'Algérie. Enfin, après des années de gel du crédit à la consommation, c'est une bonne nouvelle pour les foyers algériens. Cette relance devrait booster la production nationale et apporter un peu de confort financier après l'adoption de la loi de finances 2016 qui stipule des articles d'augmentation de taxes sur le gaz et l'électricité ce qui causera par la suite la hausse des produits alimentaires et tout ce dont a besoin le citoyen dans son quotidien.