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Le wali au secours d'une ville sinistrée
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 12 - 2015

Colère et sanctions lors de la visite qui a conduit une forte délégation à travers les quartiers populeux Zaâroura, Oued Tolda et Khouidmi de Tiaret.
Décharges sauvages, rats, reptiles et moustiques envahissent une capitale victime de ses enfants. Aucune opération inscrite au calepin du conseil communal composé de quarante-trois élus et à chaque campagne, on nous promet l'aménagement de cette capitale des Rostomides, mais en vain. Les années se suivent et se ressemblent. En plus, des ordures ménagères déposées çà et là et des déchets de matériaux de construction qui sont visibles dans les quatre coins de la ville où toute une population accuse les autorités locales de pratiquer la politique de deux poids deux mesures. A chaque occasion, la capitale des Hauts-Plateaux se transforme en bazar à ciel ouvert au vu et au su de tout le monde. Tenez-vous bien, pour votre information, même le nouveau wali, Bentouati Abdessalem, a une idée sur les dangers que représentent ces endroits devant les mosquées et les établissements scolaires. Il est venu en personne constater de visu cette situation embarrassante à travers la périphérie de la ville avant de tirer à boulets rouges sur le conseil communal. «Je le jure, je ne lâcherai personne», a-t-il dit après avoir constaté des milliards gaspillés et des infrastructures abandonnés. Lors de cette visite marathonienne, un centre commercial de 185 locaux, l'infrastructure réservée au théâtre (cadenassée depuis deux décennies), une partie de l'abattoir communal vendu, les établissements primaires sans chauffage, sans cours, sans équipements et autres qui représentent un grand au danger à travers les 87 écoles. A l'hôtel de ville, chacun trouve son compte et chacun gère à sa manière. Les trottoirs et les escaliers de la ville sont squattés par de pseudo-commerçants qui poussent comme des champions. Le centre-ville de la capitale des Rostomides et les quartiers se retrouvent défigurés, un phénomène ayant sali l'image de l'ancienne ville. Un véritable casse-tête. Tous les lieux publics, ruelles et trottoirs sont totalement squattés même les murs des mosquées sont quasiment occupés par les marchands ambulants (fruits et légumes, pain, objets du nouvel an et autres produits). Si certains ont choisi une série de pratiques pour régler les conflits, d'autres ont préféré occuper les lieux de stationnement menaçant les automobilistes à l'aide des gourdins dans une ville dépourvue de plan de circulation. Une capitale où les engins de la mort conduits par des jeunots, l'état des véhicules ne répondant pas aux normes et les fraudeurs font la loi. Tout au long de la journée, dans une ville transformée en un bazar à ciel ouvert, les piétons, les automobilistes trouvent du mal à emprunter les accès et trottoirs. La première étape de cette tournée, se fera dans de nombreux quartiers envahis par des ordures et autres déchets. Des tonnes d'ordures s'amoncellent ici et là, offrant un décor de désolation. Chacun trouve son compte dans cette situation de laisser-aller due à l'absence des services concernés. Le manque de civisme a fait de la capitale des Rostomides une véritable décharge publique à ciel ouvert, en témoignent ces montagnes de déchets. Dans chaque coin, on avance plus de 300 associations agréées, mais en vain, chacune court derrière les subventions et à des fins personnelles. «Charité bien ordonnée commence par soi-même.» Est transformée ces derniers mois à un grand bazar à ciel ouvert, tout se vend et s'achète sur les trottoirs. Le comble, même les animaux ont fait leur apparition dans la périphérie de la ville et des centaines d'habitations transformées en bâtiments d'élevage. L'opération menée ces derniers mois s'est soldée par la démolition de plus de 100 espaces réservés aux bovins et ovins. Tout semble indiquer que les responsables des services concernés sont en congé ou s'occupent de leur activité commerciale, à l'exemple de certains qui ne manifestent pas de volonté de mettre de l'ordre, notamment dans le secteur du commerce informel. Dans la capitale des Rostomides, dès l'aube, il est inutile d'aller chercher la fameuse baguette de pain chez le boulanger du coin, car à travers les ruelles, on vend à la criée, même de la galette traditionnelle mais aussi du lait. Comme il est inutile de tenter de trouver des fruits et légumes aux marchés couverts. Toutes ces denrées sont également disponibles, ailleurs, dans l'immense bazar à ciel ouvert. Le tout étalé sur les trottoirs des artères de la ville, de l'aiguille aux équipements électroménagers. Le passant y trouve tous les produits. Les citoyens, soucieux de la propreté de leur ville, et même les commerçants, ont préféré l'occupation des espaces réservés aux passants, s'étonnent du laxisme des autorités locales qui laissent les spéculateurs revendre librement leurs produits à même le sol, et, plus grave, le poisson se vend jusqu'au crépuscule, et le lait, refusé par la laiterie de Sidi Khaled, est bien stocké dans des bouteilles en plastique récupérées par les écumeurs belles. Chez nous, il vaut mieux rester chez soi, car tous les espaces réservés devant les mosquées et les établissements scolaires sont squattés. Plus grave, d'autres ont bien choisi les lieux de détente pour écouler les fruits et légumes. Pis encore, même les stations affectées au transport sont devenues, par la force des choses, de vrais marchés au vu et au su de tout le monde. Le programme de cent locaux commerciaux initié par le président de la République n'est pas encore concrétisé. Les centres sont livrés a eux-mêmes à l'exemple ceux implantés sur la route d'Alger et en plein cœur de la ville. Lors de notre virée sur les lieux, devant ces joyaux architecturaux, le visiteur ne croit pas ses yeux vu l'état lamentable, les quatre étages abandonnés pour on ne sait quelle raison. «Voyez vous-même. Il n'y a que trois ou quatre jeunes commerçants qui activent, quant aux autres, ils n'ont pas donné signe à ce jour depuis la remise des clés. Même les commissions d'inspection et de suivi des différents organismes (Ansej, Cnac, Angem) sont en congé», nous dira un habitué de ces lieux. «Ils sont abandonnés et deviennent ainsi des lieux où l'on s'adonne à des activités illicites», ajoute ce riverain. Dès la nuit tombée, la capitale rostomide offre une autre image, kiosques illicites, clôtures, tables métalliques, charrettes à deux roues suspendues partout et attachées par des chaînes et des cadenas font partie du décor de la ville. Une cité historique qui décroche son titre dans le registre de l'anarchie et du laisser-aller total. L'une des cicatrices de la capitale des Hauts- Plateaux , dont aucune main de fer n'a réussi à mettre de l'ordre, une mesure malheureusement sans effet, puisque des troupeaux entiers de vaches, moutons et chèvres sont signalés dans de nombreux quartiers et en plein centre-ville, alors que les places publiques réservées aux citoyens pour prendre l'air ont été squattées par ces bêtes pour en faire un marché de bétail. Suite à l'absence des associations de protection de l'environnement, où sont les amoureux de la nature, s'interroge-t-on. Est-il à ce point difficile de respecter la loi, vu que la capitale des Hauts-Plateaux est devenue une véritable basse-cour ? Et pour étayer nos dires, un postier s'est trouvé nez à nez avec des enfants scolarisés a Zaaroura lors de cette visite. Et d'autres exemples qui nous reviennent des anciens quartiers où l'élevage est passé à la vitesse grand «V». D'un autre côté, en ce qui concerne l'abattage clandestin (bovins, ovins), quelques bouchers assurent eux-mêmes le transport de l'abattoir clandestin sans autorisation et sans registre du commerce. Pour les autres, on ignore l'origine de la viande. Selon le vétérinaire de l'abbatoir communal, sur les 87 vaches, on compte une quinzaine contaminée par la tuberculose. Avec la complicité de certains responsables, pour construire des baraques à la place des abribus transformés en kiosques. Faut-il aussi signaler que le nouveau wali l'a déclaré lors de la visite au chef-lieu à propos de ce constat alarmant. Les deux tiers des concernés n'assurent pas leur travail à l'exemple du service de nettoiement communal. Quant aux autres, la chasse commencera dans les prochains jours éradiquer tous ces phénomènes.

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