Les commerçants du boulevard de la Mederssa et les occupants du marché couvert accusent les autorités locales de pratiquer la politique de deux poids deux mesures. Les trottoirs et les escaliers de la ville sont squattés par de pseudos commerçants qui poussent comme des champions. Le centre ville de la capitale des Rostomides se retrouve défiguré au vu et au su de tout le monde, un phénomène ayant sali l'image de l'ancienne ville. Un véritable casse-tête. Tous les lieux publics, ruelles et trottoirs sont totalement squattés même les murs des mosquées sont quasiment occupés par les marchands ambulants (fruits et légumes, pain, figues de Barbarie et autres produits). Si certains ont choisi les armes blanches pour régler les conflits, d'autres ont préféré occuper les lieux de stationnement menaçant les automobilistes à l'aide des gourdins dans une ville dépourvue de plan de circulation. Tout au long de la journée, dans une ville transformée en un bazar à ciel ouvert, les piétons, les automobilistes trouvent du mal à emprunter les accès et trottoirs. En ce mois de Ramadhan, de nombreux quartiers sont envahis par des ordures et autres déchets. Des tonnes d'ordures s'amoncellent ici et là, offrant un décor de désolation. Chacun trouve son compte dans cette situation de laisser-aller due à l'absence des services concernés. Le manque de civisme a fait de la ville de Tiaret une véritable décharge publique à ciel ouvert, en témoignent ces montagnes des déchets. En l'absence d'activités culturelles et de loisirs, la population s'adonne à une consommation effrénée. Et pour les citiyens qui voudraient sortir pour prendre l'air , les lieux pouvant les accueillir sont inexistants.