En dépit des assurances du ministère des Transports quant au maintien des tarifs dans les transports publics, les propriétaires de bus et de taxis à Chlef ont décidé, de leur propre initiative, d'appliquer de nouveaux prix. De Relizane à Oued R'Hiou en passant par Oued Djemaâ, H'madna et Djdiouia, les usagers se plaignent de la décision unilatérale des transporteurs publics d'appliquer de nouveaux tarifs. Sans aviser au préalable les services concernés, les transporteurs exigent 5 DA de plus quand le trajet ne dépasse pas la dizaine de kilomètre et 10 DA quand le trajet est supérieur. Mais la palme revient aux chauffeurs de taxi assurant les liaisons interwilayas. Ainsi, le prix à débourser pour se rendre de Relizane à Alger est passé de 750 DA à 900 DA. Il en est de même pour les autres liaisons où le client est tenu de débourser 50 DA au moins par cinquantaine de kilomètres parcourus. Que vont faire les autorités face à ces abus ? Peuvent-elles contraindre les exploitants de taxis et de bus à appliquer la réglementation en vigueur ? Il faut l'espérer, car il s'agit d'un abus, voire d'un vol qui ne dit pas son nom. La principale victime restera le citoyen qui ne sait plus s'il faut croire le ministère des Transports ou se fier à la dure réalité de tous les jours. A signaler aussi que les taxis clandestins ne sont pas demeurés en reste : A Oued R'Hiou, pour une distance de 14 km, le chauffeur vous demande 100 DA au lieu des 50 DA habituels. Nul doute que la fièvre des augmentations va toucher d'autres secteurs si le gouvernement n'y prend pas garde.