Parents et élèves étaient inquiets de voir les examens du baccalauréat et du brevet se dérouler durant le Ramadhan. Finalement, jeudi dernier, la ministre de l'Education nationale a annoncé des modifications pour le bien des candidats, ces examens interviendront avant le mois sacré. A l'issue de sa rencontre, jeudi à Alger, avec les syndicats de l'éducation, la première responsable du secteur a déclaré à la presse que sa tutelle « a souhaité arrêter les dates de ces examens en coordination avec les partenaires sociaux représentés par les syndicats du secteur et les associations de parents d'élèves par la mise en place d'un groupe de travail ad hoc opérationnel dès aujourd'hui (jeudi)», a expliqué la ministre. «Les dates des examens du baccalauréat et du Brevet seront annoncées dans une dizaine de jours», a souligné Benghebrit, ajoutant que les propositions présentées dans ce sens seront étudiées dans le cadre du groupe de travail. Par ailleurs, la même responsable a exhorté les enseignants et les partenaires sociaux à veiller au bon déroulement des cours des deuxième et troisième trimestres et à l'achèvement des programmes à travers tous les établissements. A noter que l'examen du BEM était initialement prévu du 7 au 9 juin 2016 et celui du baccalauréat du 12 au 16 juin 2016. Ce changement de date intervient suite aux demandes incessantes des candidats au baccalauréat, a précisé la ministre. Gestion des œuvres sociales : 58 articles amendés Lors de sa rencontre, jeudi à Alger avec les syndicats, avec l'initiative de corriger les dysfonctionnements relevés de la gestion des œuvres sociales, la ministre de l'Education nationale a déclaré que 58 articles du projet de décision définissant cette gestion ont été amendés. Nouria Benghebrit a expliqué que l'amendement du projet de décision du 19 février 2012 définissant le monde de gestion des œuvres sociales a concerné 58 articles sur 77, soulignant que ces amendements sont intervenus dans le cadre d'une commission multisectorielle installée auparavant. A cette occasion, la ministre a indiqué que trois ans après la promulgation de la décision définissant le mode de gestion des œuvres sociales, les syndicats du secteur relèvent des dysfonctionnements. La ministre a estimé que l'administration ne voit pas d'inconvénient dans la révision du mode de gestion des œuvres sociales, soulignant l'engagement de sa tutelle à respecter les décisions de cette commission. Nouria Benghebrit a, par ailleurs, souligné que «la rencontre d'aujourd'hui (jeudi) constitue une occasion pour les partenaires de formuler leurs propositions pour parvenir à un consensus». Elle a précisé qu'«à défaut d'une solution consensuelle, le ministère poursuivra son action et organisera d'autres rencontres pour régler tous les problèmes liés à ce dossier», a-t-elle soutenu. Elle a rappelé que le fonds des œuvres sociales est financé «par une contribution annuelle de l'Etat qui octroie une aide supplémentaire à hauteur de 3% des salaires des fonctionnaires». Pour leur part, les syndicats du secteur de l'éducation ont appelé à la nécessité de rationaliser les dépenses des œuvres sociales du secteur et d'en consacrer 80% aux activités de solidarité au lieu des loisirs et du tourisme. De son côté, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), Ferhat Chabekh, a insisté sur l'impératif de consacrer 80% des ressources du fonds des œuvres sociales aux activités de solidarité dont les aides et les primes allouées aux soins, au mariage, à la circoncision et aux sinistres naturels, au lieu de les affecter aux loisirs et au tourisme». Le président de l'Union nationale du secteur affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belamouri Laghaydh, a appelé à transférer la gestion des fonds des œuvres sociales du niveau central au niveau de wilaya. Le secrétaire national chargé de la communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba a, pour sa part, estimé nécessaire de définir les prérogatives de la commission nationale et des commissions de wilaya élues par les travailleurs du secteur notamment en matière de conclusion de transactions et d'accords. Le chargé de la communication de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), Messaoud Amraoui, a indiqué que son syndicat avait proposé de définir les prérogatives des commissions élues dont celle du président de la commission nationale.