Des douze communes de la wilaya de Annaba, celles d'El-Bouni et Oued El Aneb, avec sa ville nouvelle, se sont taillé la part du lion en termes de logements de diverses formules, structures socioéconomiques, réfection de route... Le constat a été unanimement établi par les membres de la délégation de wilaya qui avaient accompagné le wali d'Annaba, Youcef Cherfa, tout au long de sa visite de travail et d'inspection ce dernier jeudi dans la commune d'El Bouni. Sur les 26.000 logements sociaux ou réalisés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire dans la wilaya, El Bouni à elle seule en a plus de la moitié sur son territoire. Achevés et réceptionnés, ces 26.000 logements feront le bonheur d'un même nombre de familles dans le besoin d'un toit. «Dès le mois de mars prochain jusqu'à début 2017, notre wilaya attribuera 26.000 logements sociaux. Ils sont principalement concentrés sur le territoire de la commune d'El Bouni. La visite des domicile implique que nos services ont déjà entamé l'opération recensement pour l'établissement de la liste des bénéficiaires. L'opération se poursuit toujours», a indiqué le wali. Il a, par ailleurs, révélé que les activités de la wilaya ne se limitent pas au seul problème du logement. Réalisation de routes, structures socioéconomiques, établissements scolaires des 3 paliers de santé, centre de formation, alimentation en eau potable, gaz et électricité de la population de la wilaya, figurent également au programme de travail du directeur de l'exécutif de wilaya. Accompagné des directeurs des secteurs concernés, ce dernier a pris note des projets réalisés, en cours de réalisation, ceux dont les travaux ont été suspendus pour cause d'indisponibilité des moyens financiers et d'autres confrontés à des difficultés. Dans le lot, il y a les refus d'expropriation pour utilité publique des terres par les propriétaires ou par l'occupation des lotissements sur lesquels ont été construites illicitement des baraques et constructions en dur. Youcef Cherfa a également pris des décisions pour débloquer des situations. Certaines sont véritablement ubuesques. Elles sont la conséquence de l'incompétence ou du laisser-aller de responsables. Ceux-ci n'ont pas entamé les démarches nécessaires pour le financement des projets dont ils ont la charge ou pour lever les contraintes. C'est notamment le cas pour le Centre national de transfusion sanguine ou les travaux sont suspendus depuis des années. «Dans une semaine, nous reprendrons les travaux pour les achever rapidement», a répondu l'entreprise, maître d'œuvre. Bien que le même engagement ait été pris depuis des mois, rien n'a changé sur ce chantier. Une situation similaire est enregistrée sur les projets du centre de formation des fonctionnaires, l'hôpital de cardiologie pédiatrique, le centre d'accueil des femmes en difficulté sociale, l'école des beaux-arts. «Toutes les constructions illicites ou les baraques érigées sur le tracé d'une route, projet de logements ou autres, seront démolies immédiatement», a déclaré le wali. Tout au long de son périple dans la commune d'El Bouni, le directeur de l'exécutif de wilaya s'est longuement attardé à écouter les doléances des représentants des associations de la société civile, des citoyens et des pères et mères de famille. S'il s'est engagé à solutionner des problèmes de certains dans la limite des lois de la République, il a, par contre, invité, d'autres à se soumettre à ces mêmes lois. Notamment les citoyens concernés par une décision d'expropriation telle que définie par la règlementation ou ayant construit illicitement sur des terrains domaniaux.