Les distributeurs de lait de Colaital menacent d'entamer une grève illimitée à travers les 48 wilayas à partir du 1er février prochain. Cette menace de recourir à la grève reste toutefois assujettie à la satisfaction entière des revendications des distributeurs du lait. Autrement dit, si les pouvoirs publics répondent positivement à ces revendications, cette grève serait tout simplement annulée, a indiqué le président de la Fédération des distributeurs du lait, Farid Oulmi. Suite à la grève de deux jours déclenchée, au début de ce mois, avec la participation des distributeurs de 22 wilayas du pays, des négociations ont eu lieu avec le ministre du Commerce, Bakhti Belaib, en présence du porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans (UGCAA), Salah Souilah, et qui a répondu favorablement aux doléances, des distributeurs de Colaital. Lors de cette réunion, les revendications soulevées au ministre se résument en trois points essentiels. A ce propos, les distributeurs demandaient essentiellement une révision de leur marge bénéficiaire qui est toujours fixée à 0,75 DA sur le sachet de lait subventionné par l'Etat et vendu au consommateur au prix administré de 25 DA. «Nous avons demandé une augmentation du bénéfice de 2 DA prélevée de la subvention accordée aux entreprises, pour préserver le prix du sachet de lait soutenu, a souligné M. Oulmi qui se plaint de la marge bénéficiaire actuelle de 0,75 dinars du prix du sachet de lait, soit 7,5 DA sur un pack de 10 sachets et 3 000 DA/ jour pour un camion d'une capacité de 4 000 litres. Pour M. Oulmi, chaque distributeur emploie deux ouvriers et les rémunére 800 DA par jour chacun, outre le paiement de la charge sur le quai de l'ordre de 600 DA. «Avec ces calculs, le distributeur en fin de compte ne gagne que 30 000 à 35 000 DA par mois. C'est à peine s'il peut subvenir aux besoins de sa famille», a-t-il précisé. S'agissant la 2e revendication, les distributeurs de lait exigent une régularisation de leur commerce. Sur le registre de commerce, il est mentionné : transport de marchandises et produits alimentaires alors que leur commerce se limite à la distribution du lait. «Cette situation a pénalisé notre profession et nous payons de ce fait, un double impôt, premièrement en tant que transporteur avec un forfait de 20 000 à 30 000 DA, chaque trois mois, deuxièment en tant que partenaire de l'entreprise Colaital. La dernière revendication des distributeurs consiste à leur fournissant des équipements neufs, dans le cadre des dispositifs de soutien de l'Etat sous l'égide de l'UGCA, surtout que le matériel actuel est vétuste et ne répond plus aux mesures de sécurité standards. Le ministre du Commerce s'est engagé, au cours de la réunion, à prendre en charge toutes les revendications et régulariser la situation socioprofessionnelle des distributeurs de lait avant la fin janvier. Selon Farid Oulmi, les distributeurs de lait de Colaital donnent un ultimatum à la tutelle, jusqu'à la fin du mois en cours, pour répondre à leurs doléances.