Une trentaine de bars clandestins, communément appelés «Mahchachat», ont été fermés par les services de la Gendarmerie nationale, en 2015, à Tizi Ouzou, a indiqué, mardi dernier, le commandant du groupement territorial de cette institution républicaine. «Une lutte implacable contre ce fléau sera menée sur le terrain», a assuré le lieutenant-colonel Idir Mahmoudia. S'exprimant lors du traditionnel point de presse consacré à la présentation du bilan annuel d'activité des unités opérationnelles de ce corps de sécurité, le commandant du groupement territorial de la GN a rappelé que ses éléments ont été instruits à l'effet de «lutter contre ce phénomène jusqu'à son éradication». Ces débits de boissons, au départ abrités dans des baraques de fortune et, aujourd'hui en dur, constituent, a-t-il fait observer, de par les désagréments causés au voisinage immédiat, une source de criminalité. «Même des mineurs fréquentent ces lieux», a déploré le lieutenant-colonel Mahmoudia Idir. Evoquant le plan de redéploiement de ce corps de sécurité à travers la wilaya après la délocalisation de certaines brigades durant les tragiques et douloureux événements de Kabylie d'avril 2001, l'intervenant a fait cas de la réception, d'ici le mois de juillet prochain, de six nouvelles unités respectivement à Azzazga, Mekla, Tizi Rached, Azzefoun, Aïn Zaouia et, Timizart voire même Aït-Mahmoud. «Actuellement, le taux de couverture sécuritaire par les services de la GN, présents avec 26 brigades à Tizi Ouzou, est de 38,80 %», a-t-il fait observer, précisant que ce faible taux de couverture est dû au retard enregistré dans la livraison des projets, une quinzaine de structures. «En termes de couvertures sécuritaire, 98 % du territoire de la wilaya relève de la compétence de la GN», a rappelé le lieutenant-colonel Idir Mahmoudia. «Les taux de couverture sécuritaire en rapport avec la superficie globale de la wilaya et du territoire relevant de la compétence de la Gendarmerie nationale sont respectivement de 82, 52% et, 77, 86%», a encore fait observer l'intervenant. Evoquant l'opération de restitution des fusils de chasse, en cours, a-t-il assuré, le premier responsable de cette institution républicaine a fait cas de la remise, au jour d'aujourd'hui, de 2 593 fusils dont 1 366 dans le cadre de l'opération dite «restitution globale» et 1 227 dans le cadre de la restitution sélective sur un total de 5 500 fusils saisis au début de la décennie noire. «D'ici à la fin de l'année en cours, l'opération, qui est à près de 65%, atteindra 90 à 95%», a encore assuré l'intervenant qui a fait cas de la remise aux services de la Sûreté nationale de 582 fusils de chasse. «Deux cent trente huit fusils sont au niveau du groupement de Tizi Ouzou et seront restitués à leurs propriétaires, à l'exception de 60 pour des raisons liées soit au décès du propriétaire, soit complément d'enquête et autres, soit changement de résidence ou encore résidence à l'étranger. Rappelons qu'à son installation, à la fin de septembre dernier, le lieutenant-colonel Mahmoudia Idir a été instruit par le commandant régional de la Gendarmerie nationale de la 1re Région militaire, le général Abdelhafid Abdaoui, à l'effet d'inclure dans son plan d'action la lutte contre le «terrorisme routier» et d'en faire une priorité au même titre que la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. «Bien que la tendance soit à la baisse, s'agissant des accidents de la route, la lutte contre ce type de terrorisme doit être poursuivie sans relâche sinon accentuée à même de réduire, de manière graduelle, le nombre», avait indiqué le commandant régional de la GN. Durant cette cérémonie d'installation du nouveau commandant de groupement local de cette institution républicaine, le général Abdelhafidh Abdaoui avait également insisté sur la nécessité d'améliorer les relations entre le citoyen et la gendarmerie, à travers, notamment, la communication et surtout le respect de ce dernier. «Ces deux axes, à savoir la lutte implacable contre le terrorisme routier et l'amélioration de relations avec le citoyen, doivent être développés», avait-il dit, évoquant au passage, ce qu'il avait qualifié de «culture sécuritaire» qu'il faut inculquer au citoyen. «En l'absence d'une culture sécuritaire globale, les services de sécurité, tous corps confondus, ne peuvent rien faire, s'agissant des accidents de la route», avait-t-il relevé.