Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et des professionnels de cette filière ont adopté le programme d'activités visant à développer la filière avicole en Algérie a été adopté, samedi à Alger, lors d'une rencontre, organisée à l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA), rapporte l'APS. Les intervenants de cette rencontre suggèrent, dans ce programme d'activités, de lancer une opération de recensement national, visant à identifier les acteurs de l'informel, dont la production couvre la majorité des besoins en matière de viande blanche et d'œufs. Dans son intervention, Le conseiller du ministre de l'Agriculture, Omari Cherif, a précisé que «le problème de la filière avicole n'était pas lié à sa capacité de production, mais avait plutôt trait à son organisation. La productivité de cette filière dans ses segments viandes blanches et ponte est très importante. M. Cherif a ajouté que «la production de viandes blanches a dépassé 700 000 tonnes en 2015. La production d'œufs a atteint, durant la même année, 60 millions d'unités. Pour le responsable, ce chiffre dépasse de trois fois les besoins du marché national, et pour l'Algérie, l'exportation n'était pas une option à exclure. Cependant, la priorité pour le moment est de «réguler le marché en mettant à contribution un ensemble d'acteurs incluant les professionnels», a-t-il affirmé. Concernant les acteurs de l'informel, M. Cherif a souligné que «ces derniers sont des producteurs algériens qui alimentent le marché, mais qui devraient être accompagnés pour intégrer le circuit légal». Dans ce même contexte, le président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, Kalli Elmoumane, a indiqué que que «70% du marché est couvert par les acteurs de l'informel, et qu'il représente le principal souci des professionnels actuellement, et le nombre d'aviculteurs légalement reconnus est de 22 000». Pour ce qui concerne les importations des intrants nécessaires à l'élevage, les professionnels du secteur ont appelé à une meilleure régulation des importations, notamment le maïs et le soja. La formation des aviculteurs, la facilitation d'obtenir l'agrément sanitaire et la création d'un fonds de garantie grâce à des apports consentis par les aviculteurs, sont d'autres points proposés dans le programme d'activités. Lors de cette rencontre, il a été aussi abordé la question de déployer des efforts essentiellement pour lutter, dans l'immédiat, contre trois pathologies animales, à savoir la grippe aviaire, la New Castle et la salmonelle. Les participants à la rencontre ont également préconisé la généralisation des techniques modernes au profit des aviculteurs, de leur faciliter l'accès au crédit et de les tenir au courant concernant les produits d'assurance disponibles et dont la communication «semble faire défaut». La rencontre organisée à l'Inraa s'est, par ailleurs, déclinée en quatre ateliers thématiques en rapport avec les questions du développement et de la régulation de la filière, de la santé animale, de l'investissement et de l'organisation professionnelle. Elle fait suite à une réunion tenue, le 31 décembre dernier, entre le ministre de l'Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi, et des professionnels de la filière.