«Suite à la dégringolade des prix du pétrole, le gouvernement a décidé de réorienter sa stratégie économique. Aussi, le marché de l'emploi est obligé de s'orienter vers de nouveaux métiers», a annoncé, hier, le ministre de la Formation professionnelle, Mohamed Mebarki, sur les ondes de la Radio nationale. L'invité de la rédaction de la Chaîne III a expliqué que «la stratégie chez nous, c'est d'adapter au maximum nos formations aux termes économiques et technologiques, et d'adapter également à la réorientation de l'économie du pays». Il estime que cette alternative est en mesure d'atténuer l'impact induit par la chute des cours du pétrole et de renforcer les secteurs économiques clés, en ajoutant que les efforts tendent, aujourd'hui, à adapter la formation aux nouveaux besoins exprimés par celle-ci, notamment dans ses branches industrielles, touristiques et agricoles. «Nous sommes obligés en tant que secteur formateur d'adapter notre stratégie à cette réorientation d'économique du pays», a-t-il confirmé. Dans le même sillage, le premier responsable du secteur a affirmé que son département est de faciliter «l'employabilité» des jeunes non formés en leur apprenant un métier. Rejetant d'un revers de main l'idée selon laquelle le secteur de la formation professionnelle servirait de réceptacle à l'échec scolaire, le ministre indique, au contraire, que de plus en plus de bacheliers et de licenciés viennent y suivre des stages destinés à les intégrer dans des métiers porteurs, à l'exemple de celui de technicien supérieur. Par ailleurs, le ministre a informé qu'en plus des cycles de formation dispensés dans les 1 200 établissements répartis à travers le pays, un plus large intérêt est accordé à la formation par l'apprentissage au sein des entreprises et au niveau des artisans. Il souligne qu'il s'agit d'un mode de formation particulièrement privilégiée dans les pays les plus avancés, auxquels son ministère accorde une place privilégiée, d'autant, précise-t-il, qu'en plus de n'exiger aucune infrastructure particulière, il suscite l'adhésion des agents économiques. Le même responsable a révélé que grâce à un partenariat avec les entreprises, les jeunes formés par elles trouvent beaucoup plus facilement un emploi, «parfois même avant d'avoir terminé leur formation». «Généralement, nos jeunes diplômés trouvent du travail et ils sont tout de suite adaptés.» Pour rappel, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a souligné à Blida que «142 conventions de partenariat ont été signées, depuis 2009, par le ministère de la Formation, aboutissant à la formation de 2 300 stagiaires, dont 1 900 au sein d'entreprises du secteur économique public».