Le candidat aux primaires des Républicains 2016 pour les élections présidentielles de 2017 en France et actuel maire de Bordeaux a achevé sa visite de trois jours en Algérie. «Les relations avec l'Algérie sont très bonnes pour ne pas dire excellentes», a indiqué Alain Juppé, au cours d'une conférence de presse au niveau de l'aéroport Houari-Boumediene. «Je suis très satisfait de ma visite en Algérie.» Dressant le bilan de cette visite, l'ancien Premier ministre français a relevé l'«excellence» des relations bilatérales qui, a-t-il dit, «se sont renforcées ces dernières années dans divers domaines, notamment économique». Il a précisé que quelque 500 entreprises économiques françaises sont installées en Algérie, contribuant, a-t-il ajouté, à la création de 40 000 emplois. Dans le même sillage, M. Juppé a indiqué que «compte tenu de la conjoncture actuelle, marquée par l'effondrement des prix du pétrole, les entreprises françaises ont besoin d'un marché nouveau, de même que l'Algérie qui a besoin de diversifier son économie». Evoquant la radicalisation qui cible notamment les jeunes, M. Juppé a relevé que «l'Algérie dispose d'une expérience dans la lutte contre ce phénomène». A une question sur la situation de crise en Libye et en Syrie, il a affirmé que «la solution passe par la réconciliation politique». Au sujet du flux migratoire, M. Juppé a estimé qu'il s'agit des «conséquences d'un déséquilibre régional», appelant les pays européens à «investir pour le développement des pays du Sud pour pouvoir maîtriser ce flux». Il a également souligné «la nécessité d'œuvrer au règlement des conflits qui sont à l'origine de ce phénomène». «Nous avons abordé avec le président Bouteflika les relations bilatérales qui sont excellentes», a indiqué M. Juppé à la presse à l'issue d'une audience que lui a accordée le chef de l'Etat. Sur les relations économiques entre l'Algérie et la France, il a indiqué avoir souligné «l'intérêt pour les deux pays de les développer davantage et de faire en sorte que les entreprises françaises, comme Renault et Peugeot et aussi les PME, s'intéressent plus à l'Algérie». «Notre pays peut apporter son expérience, son savoir-faire et sa technologie.» Sur le plan sécuritaire, M. Juppé a indiqué avoir discuté avec le président de la République du phénomène de la radicalisation. «Nous pouvons échanger nos vues sur ce point et sur la façon notamment de lutter contre la radicalisation des jeunes sur Internet et dans tous les milieux où cette radicalisation sévit aujourd'hui.» Il a déclaré, par ailleurs, que «nous avons discuté des grandes crises qui nous concernent de près comme les situations en Libye, en Syrie et au Mali», relevant une «convergence de vues» entre l'Algérie et la France quant au règlement des conflits par «la recherche de solutions politiques permettant la réconciliation et la stabilisation dans ces pays».