Comme à l'accoutumée, le Mouloudia d'Alger fait encore parler de lui. En bien, pas forcément. Hier encore, on nous annonçait la venue de l'entraîneur Younès Ifticen qui devait d'abord démissionner de la sélection nationale militaire. Ighil Meziane étant parti à l'amiable après avoir collectionner les contres-performances, lui qui a remplacé le Portugais Arthur Georges. Le Mouloudia en est à son 3e entraîneur alors que la phase retour vient d'être entamée. Alors, le problème réside-t-il seulement au niveau de l'encadrement technique ? Tout le monde veut une réponse. Il est vrai que la manière de jouer prônée par le désormais ex-entraîneur du Doyen, Ighil, laisse perplexe. Le football étant ce qu'il est, celui qui veut gagner un match doit jouer l'attaque. Sauf que pour Meziane, il avait une tout autre idée du football, voire sa philosophie. Il ne voulait jouer que la prudence, renforcer la défense pour ne pas perdre. Sauf, qu'il perdait des points à domicile et à l'extérieur. Sa tactique n'a pas fonctionné, mais est-il seul à avoir échouer dans sa mission ? Le président du conseil d'administration du MCA, Achour Betrouni était lui-même vague à la question de savoir ce qui ne marchait pas au niveau de l'équipe. Il est resté évasif, ne comprenant rien à ce qui se passe. Est-il alors l'homme qu'il faut au Mouloudia ? L'échec d'un entraîneur peut être aussi l'échec d'un staff dirigeant, du bailleur de fond... Sonatrach qui est propriétaire du club a t-elle une stratégie pour mettre le club dans les conditions optimales pour glaner un titre en fin de saison ? Ce club, vu les moyens financiers qu'il perçoit, doit jouer le titre, quoi de plus normal. C'est dire que le volet ressource humaine a peut-être été délaissé. Le mode de fonctionnement d'un club de football n'est pas ce qu'il était, les temps ont changé. Le professionnalisme, même s'il n'est pas encore à son top chez nous, impose une meilleure prise en charge au niveau des clubs. C'est une évidence. Malheureusement, cela n'est pas le cas en Algérie. Georges, Ighil ou encore Ifticen ne peuvent aller vers des résultats positifs si une organisation sérieuse ne suit pas. Le Mouloudia possède, en principe, une armada de joueurs chevronnés. Du moins, parmi les meilleurs du championnat d'Algérie. Sauf que sur le terrain, ils ne sont pas aussi bons que ça. D'ailleurs, cela se répercute sur le choix du sélectionneur national Christian Gourcuff, combien sont-ils internationaux ? Y en a pas. Gourmi est réserviste, comme l'était Karaoui, alors que Hachoud et Chaouchi ne sont plus convoqués. Leur rendement laisse à désirer sur le terrain... Autre cas qui démontre le bricolage qui est de mise au Mouloudia, c'est l'affaire du contrôle positif du joueur Kheireddine Merzougui. Il a utilisé un produit prohibé. Des vitamines selon le joueur, mais la sentence est là, il est suspendu 4 années, et la confirmation est tombée lundi par la commission de recours de la Fédération algérienne de football. Mais le hic, c'est la dernière sortie des joueurs Hachoud, Demou, Azzi et Chaouchi qui «confirment» que c'est bel et bien le «médecin de l'équipe qui lui a prescrit ces vitamines», une information donnée par le joueur lui-même pour se disculper. Qui dit vrai ? Cela démontre qu'il y a un sérieux problème de gestion, c'est clair. Ce rythme, comment exiger des titres, de bons résultats lorsqu'on est incapable de gérer un joueur... Il faut ajouter à cela, les différents clans et autres perturbateurs qui gravitent autour du club pour lui porter atteinte. En fait, qui travaille pour l'intérêt du Mouloudia... ?