Des dossiers d'ordre sécuritaire et politique devront être rouverts lors de la prochaine visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, prévue les 6 et 7 mars prochain. Sahara Occidental, occupation marocaine, autodétermination et situation sécuritaire régionale sont parmi les sujets qui domineront les discussions du responsable onusien et les représentants du gouvernement algérien ainsi que les responsables sahraouis. En effet, cette visite est hautement classée puisque c'est la première du genre consacrée par Ban Ki-moon à la question du Sahara Occidental. D'ailleurs, le secrétaire général de l'ONU dressera, à l'issue de sa tournée dans la région, un rapport qui sera présenté devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Ce dernier système tente, faut-il le rappeler, d'organiser depuis 1991, un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental, en vain. Il faut dire aussi que la visite qu'effectue Christopher Ross depuis samedi en Algérie et qui se poursuit cette semaine dans les camps des réfugiés sahraouis, s'inscrit dans le cadre de la préparation de la visite du SG des Nations unies. L'envoyé personnel de Ban Ki-moon a entamé sa énième visite dans la région afin de s'enquérir de la situation dans la région, et rouvrir les débats sur l'autodétermination du peuple sahraoui. Il œuvrera pour l'établissement d'un nouveau rapport à transmettre au SG de l'ONU avant son prochain déplacement sur le terrain. Pour ce qui est de la position de l'Algérie par rapport à la même question, le soutien inconditionnel à la cause des Sahraouis et leur droit à l'autodétermination sont réitérés à chaque occasion. En effet, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui a reçu dimanche l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, a rappelé cette position constante pour un règlement politique «juste et durable» qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Le représentant du gouvernement algérien a, de même, réitéré l'appui de l'Algérie aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel pour relancer le processus de règlement politique de la question du Sahara Occidental. Il a situé la responsabilité «première et entière» des Nations unies dans le règlement définitif de ce conflit sur la base du respect du droit international et de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation.