La grande dame du théâtre algérien, Nadia Talbi a estimé, lundi à Alger que le théâtre algérien a fait naiître de très grandes figures du théâtre et du cinéma qui ont marqué l'histoire du théâtre et qui sont aujourd'hui irremplaçables à l'instar de Azzedine Medjoubi, Larbi Zekkal, Sid Ali Kouiret, Taha El-Amiri ou Sid Ahmed Agoumi, précisant, dans ce sens qu'aucune génération d'acteurs ne peut remplacer ces illustres comédiens. Rencontrée à l'espace des activités culturelles «Bachir Mentouri» à Alger, cette comédienne de talent, reconnue pour sa virtuosité et qui a traversé la géographie et l'histoire de la culture algérienne, a précisé encore que ces grands acteurs du théâtre ont pu marquer l'histoire du théâtre algérien par leur talent remarquable et leurs parcours artistiques riches : « Ces grands acteurs ont laissé des œuvres de valeur inestimable et j'estime que les jeunes générations doivent véritablement s'inspirer dorénavant de ces références», a-t-elle souligné. Revenant sur son parcours artistique, la comédienne Nadia Talbi a avoué qu'elle a été formée et forgée à ses débuts sur les planches grâce à de grands maître du 4e art comme le grand metteur en scène et dramaturge, Abdelkader Alloula : « J'étais très inspirée par son travail, j'étais très influencée aussi par son style, il m'a proposé d'intégrer son équipe, estimant que j'étais douée pour faire du théâtre et j'ai joué dans sa pièce « Monnaie d'Or », a-t-elle révélé, citant au passage les pièces où elle a été distribuée, à savoir «Les chiens» de Hadj Omar et «Monserrat» d'Emmanuel Roblès, «L'Avare» de Allel El Mouhib, « Rouge l'Aube», écrite par Assia Djebar et mise en scène par Mustapha Kateb, «Les concierges » de Rouiched, « Sliman Ellouk » de Mahieddine Bachtarzi, «Gallou Laarab gallou» de Ziani Cherif Ayad et «La Maison de Bernarda Alba» de Allel El Mouhib. Elle a, toutefois, souligné que «La Relève» a constitué un tournant de sa carrière d'autant qu'elle était l'unique élément féminin dans cette œuvre : «J'ai joué pour la première fois avec les grands du théâtre comme Larbi Zekkal, Sid Ali Kouiret, Sid Ahmed Agoumi et Abdelkader Alloula», a-t-elle poursuivi, précisant que le théâtre a une valeur particulière : «J'ai débuté très jeune dans le théâtre et j'ai foulé la scène depuis 1964 jusqu'en 2001» ,dira t- elle. «Au début, je prenais des cours de chant et de danse au conservatoire d'Oran, puis j'ai intégré le Théâtre national algérien (TNA) au début des années 1960 », fera t- elle encore savoir. Profitant de cette occasion, la comédienne Nadia Talbi évoquera son nouveau projet artistique, à savoir un nouveau monologue intitulé « Khdawedj » dont elle est la metteur en scène et qui sera joué par Naïma Mehaïlia : « Ce monologue relate l'histoire d'une femme qui raconte sa vie », a-t-elle indiqué. Elle a, par ailleurs, émis le souhait de mener une nouvelle expérience en adaptant pour la deuxième fois, la pièce « Les Chiens » du dramaturge Flamand Tone Brulin, déjà adaptée en 1969 par le regretté Hadj Omar dont elle a interprété le rôle d'une petite fille, pour rendre hommage à cette grande figure du théâtre. « J'aimerai bien tenter cette expérience et j'espère que je vais réussir», a-t-elle avoué encore.