Comme nous l'avions prédit dans nos précédentes éditions, la situation sécuritaire s'embrase aux frontières avec la Libye. Au milieu de la nuit de dimanche à lundi, des accrochages ont de nouveau éclaté entre un groupe terroriste et les services de sécurité tunisiennes combinées lors d'une tentative d'attaque d'extrémistes contre un poste de la Garde nationale et d'une caserne militaire à Ben Guerdane, une région du sud-est de la Tunisie proche de la frontière libyenne. De nouveaux accrochages armés ont éclaté lundi avant l'aube lors d'une tentative d'attaque d'extrémistes contre des installations sécuritaires à Ben Guerdane, une région du sud-est de la Tunisie proche de la frontière libyenne, ont rapporté des médias locaux. Les affrontements ont débuté à la suite d'une attaque contre un poste de la garde nationale et d'une autre contre une caserne militaire, qui ont été toutes deux repoussées. Au moment où nous mettons sous presse, 21 extrémistes ont été tués et 6 blessés ainsi que 7 citoyens assassinés parmi lesquels une fille de 12 ans, selon le ministère de la Défense. Rappelons que, selon le ministère de la Défense nationale, les unités sécuritaires et militaires ont arrêté six autres présentant des blessures. Le porte-parole de la Douane a, par ailleurs, affirmé le décès d'un agent douanier et la blessure d'un autre. L'accès à Ben Guerden et à Djerba, gouvernorat de Médenine, a été interdit et les routes y menant bloquées. Des habitants ont confirmé que des échanges de tirs étaient en cours tôt le matin, et ils avaient fait état d'une forte présence sécuritaire dans la ville survolée par des hélicoptères. Dans un communiqué succinct, le ministère de l'Intérieur a incité les habitants à rester chez eux et mis un numéro vert à disposition. Une source sécuritaire a affirmé auparavant, à plus de 50 km au nord de Ben Guerden, qu'au moins quatre civils avaient été blessés et hospitalisés. Aucun bilan officiel n'était disponible quelques temps après l'accrochage. En outre, les routes menant à Zarzis et Djerba, plus au nord, ont été fermées. Le MI a affirmé que les unités sécuritaires se retrouvant à Ben Guerden contrôlent la situation et qu'elles étaient au moment où nous mettions sous presse en train de poursuivre les traces des terroristes ayant participé à cette attaque. Rappelons que le MI a affirmé, hier, à travers son chargé de communication, Yacer Mesbah, qu'un nombre de terroristes a déjà été neutralisés. Yacer Mesbeh, a affirmé que la caserne militaire et les districts de police et de la Garde nationales formaient les cibles des terroristes sortis de façon individuelle, à bord de plusieurs véhicules. Dans la matinée d'hier, la ville était paralysée suite à l'attaque terroriste, survenue depuis hier soir. Les cafés, les commerces, les institutions scolaires et les administrations locales sont tous fermés. Mercredi dernier, cinq extrémistes venus de Libye et retranchés dans une maison ont été tués lors d'une opération menée par des unités de l'armée, de la garde nationale (gendarmerie) et de la police dans Ben Guerdane. Un civil avait également été tué par une balle perdue, et un commandant blessé à la tête. Le Premier ministre Habib Essid avait alors dit que l'action des forces de l'ordre avait permis de "déjouer des actions terroristes". Les autorités tunisiennes ont manifesté à plusieurs reprises leur inquiétude face au chaos en Libye et ont récemment achevé la construction d'un "système d'obstacles" sur près de la moitié des 500 km de frontière commune.