La violence en milieu scolaire n'est pas un fait récent. Toutefois, c'est devenu un problème social d'une importance croissante. Selon une étude sur les indices de violence au sein et aux alentours des établissements scolaires, récemment élaborée par le CLA, pas moins de 300 cas de violence ont été recensés entre septembre 2013 et décembre 2013. La vie en société est souvent source de conflits en raison des intérêts divergents, des besoins et des valeurs qui ne sont pas toujours les mêmes. L'école est une institution de la société, elle reproduit souvent ses conflits de valeur, ses problèmes. L'école algérienne société en miniature n'est pas en reste. Les conflits éclatent souvent entre acteurs de l'éducation, élèves, enseignants, membres de l'administration et parents d'élèves. Ils sont souvent résolus par la violence avec diverses manifestations : - violence verbale ou psychologique avec des injures entre élèves, élèves et enseignants. Ils sont légion les élèves qui sont victimes de cette forme de violence de la part des enseignants. Très souvent quand ils ne peuvent plus supporter humiliations et critiques, ils abandonnent l'école. - le harcèlement sexuel, la discrimination sont une autre forme de violence que l'on retrouve en classe et à l'école. Les filles et certains élèves handicapés sont les plus exposés à cette forme de violence. Ceux ou celles qui osent tenir tête à l'enseignant se voient octroyer de mauvaises notes et renvoyés. - Le viol : phénomène très isolé dans les écoles, inconnu dans certaines localités. Il y ‘a un exemple récent : une élève a été victime d'un viol collectif de la part de ses camarades dans une grande ville. - Les mouvements de grève auxquels participent souvent des délinquants non élèves se terminent souvent par des casses, du vandalisme caractérisé. Les élèves s'en prennent souvent aux édifices publics, aux bâtiments de l'école, aux matériels pédagogiques, hélas ! - Les vols, les rackets se rencontrent surtout dans l'école primaire .Des bandes d'élèves sont s'adonnent à ces extorsions et ceux qui ne s'y plient pas sont souvent battus. - Châtiments corporels : c'est une pratique très courante dans les écoles algériennes. Les conséquences sont souvent graves ; - L'apparition des armes blanches (couteau, coupe-coupe etc.) dans nos écoles est très inquiétante et témoigne de l'ampleur du phénomène. La sonnette d'alarme a sonné et le CLA, malgré les campagnes et l'apport des autorités, Nous reprochons la réticence du Ministère et des parents d'élèves qui ne participent pas autant pour la réussite du processus. La lutte contre ce fléau est le problème de tous les ministères et non pas uniquement l'éducation car toutes les administrations sont complices pour la propagation de ce mal car le fait de rester des heures dans une chaine pour percevoir son salaire ou pour acheter du pain ou pour entrer dans un stade ou pour avoir un document administratif ... sont des phénomènes stimulants de cette violence qui est transmise à nos enfants qui peuvent la transmettre à partir de leur vécu quotidien en dehors de l'école ou bien la ramener de l'école vers la société. Pourtant, il semble que, à part constater les dégâts, il n'y ait pas de véritable plan de lutte contre la violence, à l'échelle d'une ville ou d'une agglomération. Il serait grand temps que des instances de concertation rassemblent, autour d'objectifs précis, tous les acteurs concernés : gouvernement, wali, chef de daïra, élus locaux, magistrats, policiers, gendarmes conseillers d'éducation et chefs d'établissements scolaires, enseignants, parents, médias et bien entendu élèves ; pour affronter la bête. Faute de quoi, si nos enfants sont laissés à leur propre peur... On sait bien que quand un animal a peur il devient méchant. Ne laissons pas nos enfants redevenir des animaux. Ce n'est pas une sonnette d'alarme qui est tirée c'est un SOS sauvons nos enfants et notre société de ce fléau qui ne cesse de grandir à travers les année et seule un investissement total de toute la société dans l'école nous épargnera le pire car la violence à l'école c'est une bombe à retardement de la violence dans la société entière car la mèche est allumée depuis longtemps et tout ce qui se passe actuellement n'est qu'un petit échantillon de ce qui nous attends. (Suite et fin)