L'installation de la commission permanente de délivrance de la carte du journaliste professionnel ainsi que l'élection du conseil d'éthique et de déontologie devront avoir lieu en mai prochain. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a déclaré en marge d'une conférence-débat placée sous le thème «La radio du futur», animée dans le cadre du cycle de formation organisé par le ministère de la Communication au profit des journalistes que «si tout va bien, l'élection du conseil d'éthique et de déontologie aura lieu durant le mois de mai prochain, de même que l'installation de la commission permanente de délivrance de la carte du journaliste professionnel», réitérant son appel au «respect de l'éthique et la déontologie du travail», en invitant les journalistes à mener leur travail de manière professionnelle et éviter, en particulier, la manipulation et le sensationnel. En accentuant son appréciation du niveau de professionnalisme auquel la presse est parvenue aujourd'hui, le ministre de la Communication a relevé la nécessité d'aller vers plus d'éthique, plus de déontologie et plus de professionnalisme. Il en a voulu pour principal symptôme la fâcheuse tendance de la presse algérienne à chercher constamment le sensationnel aux dépens de l'information, le scoop aux dépens de l'exactitude. Un réflexe qui fait parfois, a-t-il dit, manquer à cette presse des occasions de servir la cause de son pays à l'international, en relevant des faits positifs qui valorisent l'Algérie aux yeux du monde. Le premier responsable du secteur de la communication a fait remarquer que sur tous les journalistes présents, aucun n'a pensé à l'interpeller sur le récent classement de l'Algérie sur le podium du bonheur social en Afrique et dans le Maghreb par une instance onusienne, tout en faisant observé que «si, au contraire, il s'était agi d'une ONG internationale qui produisait une information moins valorisante sur notre pays, elle aurait été évoquée sur toutes les unes de la presse», a fait observer le ministre. Il a mis, à cet effet, l'accent sur l'importance de s'assurer de l'information et de vérifier sa source, exhortant, notamment, les chaînes de télévision à ne pas tomber dans le sensationnel et à ne pas diffuser une information sans la vérifier, juste pour avoir un scoop, au vu de l'influence que peuvent avoir les médias lourds sur l'opinion publique. Par ailleurs, le ministre a expliqué que son département œuvrait à mener un travail de formation et de sensibilisation en direction des journalistes en vue de parvenir à donner une information apaisante. Toutefois, il a mis l'accent sur la nécessité de revoir certaines dispositions de la loi organique sur l'information, précisant que des textes seront, à ce propos, soumis au gouvernement.