«A propos des quelque 25 115 contractuels travaillant dans le secteur de l'enseignement pour une période limitée dans le temps», leur situation administrative ne leur donne pas le droit d'être titularisés, le statut de la Fonction publique l'interdisant», a rappelé Abdelhakim Belabed, secrétaire général du ministère qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction. Il a ajouté qu'ils ont la possibilité de postuler au concours annoncé pour être définitivement intégré dans le corps de l'éducation. Il estime qu'ils ont plus de chances de réussir que les autres, au vu de leur expérience. Ils doivent donc s'inscrire dans le cadre du concours de recrutement qui est ouvert à tous. L'expérience acquise leur permettra de répondre aux questions de l'épreuve écrite qui requiert des connaissances dans le domaine de spécialisation. A ce propos, hier matin, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué, de son côté, qu'elle s'attellerait à entamer des négociations, au courant de la semaine prochaine, avec la direction de la Fonction publique afin de trouver les moyens de «valoriser » l'expérience professionnelle des enseignants contractuels dans le concours de recrutement. La ministre de l'Education a indiqué, en outre, avoir pris des «engagements» pour la résolution de deux problèmes touchant particulièrement les contractuels dans certaines wilayas et relatifs au payement des primes et la régularisation de leurs salaires. Elle a indiqué que lors de la réunion tenue lundi avec les représentants des enseignants contractuels, il était question de rappeler la réglementation selon laquelle la Fonction publique n'autorisait pas le recrutement direct et la nécessité de passer, soit par une étude du dossier professionnel, soit par un concours. Mme Benghebrit a noté que la contractualisation était un principe de fonctionnement au niveau de l'éducation nationale qui permet d'assurer, ainsi, le droit à la scolarité en cas de vacance des postes, précisant, toutefois, que ce mode de recrutement «n'est pas totalement normé», promettant d'y remédier à l'avenir. Le ministère de l'Education nationale attend un million à un million et demi de candidats aux épreuves du concours de recrutement de 28 000 enseignants pour les trois paliers (primaire-moyen-secondaire) qui débutent le 30 avril 2016, a annoncé. Au 28 mars, ils étaient 180 000 à s'être inscrits. L'inscription se fait à distance par le Net et le rendez-vous est pris par ce biais pour le dépôt du dossier auprès des 805 centres prévus, jusqu'au 14 avril 2015. Il fait savoir que les moyens organisationnels mis en place permettent de prendre jusqu'à quatre millions d'inscriptions. Les postulants peuvent s'inscrire sur le site internet de l'Office national des examens et concours et procéderont au retrait des convocations, à partir du 20 avril. La première partie des épreuves du concours écrit de recrutement d'un premier contingent de 28 000 enseignants, débutera le 30 avril 2016, a-t-il annoncé. La date du samedi 30 avril a été choisie pour ne pas perturber la scolarité des élèves. Les spécialités et le programme du concours peuvent être consultés sur le site du ministère. Les résultats de l'examen écrit seront donnés le 12 mai, permettant aux candidats retenus de passer le test oral le 8 et 9 juin, alors que les résultats définitifs seront rendus publics le 30 juin. Les spécialités ont été élargies cette année à 28 nouvelles filières à l'instar des sciences politiques, des sciences de la communication, du droit, de l'économie et de certaines spécialités scientifiques. Abdelhakim Belabed rappelle que 135 000 instituteurs vont être recrutés durant les trois années à venir, soit pour remplacer les enseignants partant en retraite, soit pour être intégrés dans les nouveaux établissements d'enseignement réalisés en divers endroits du territoire. Le concours vise à recruter le nombre d'enseignants en fonction des besoins pédagogiques créés par les vides à ces postes. Le secrétaire général du ministère de l'Education nationale a, par ailleurs, démenti les rumeurs faisant état d'un alignement du système algérien sur le contenu du système éducatif français, comme copie du modèle français. C'est faux, dit-il, l'école algérienne est conforme aux valeurs et aux constantes de l'Algérie. Il annonce enfin une rencontre de la ministre, Nouria Benghebrit, avec les directeurs de l'éducation des wilayas, ce jeudi, dans le cadre de la préparation des examens qui auront lieu avant le Ramadhan.