Les chiffres de l'Office national des statistiques compte une différence remarquable entre le taux de chômage chez les femmes qui était à 16% en 2015 et celui des hommes à 9,9% en Algérie. Dans l'objectif de palier ce problème et promouvoir entrepreneuriat féminin en Algérie, le bureau de l'Organisation internationale du travail (OIT) a lancé un projet baptisé «Women for growth» ou «Femme pour la croissance». Ce projet devrait augmenter le nombre d'entreprises et de micro-entreprises dirigées par les femmes, lequel ne dépasse pas 12% du total des entreprises créées dans la région du Maghreb, a expliqué José-Manuel Medina, conseiller technique de ce projet lors d'un atelier sur l'entrepreneuriat féminin. Ce programme d'une durée de 12 mois contribuera à l'aide et le suivi de 1 200 femmes dans la gestion de leurs entreprises à travers le renforcement des capacités des prestataires de services qui accompagnent les porteurs de projets et les micro-entreprises, a expliqué le même resposnable. Parmi les bénéficiaires de ce programme, des institutions publiques comme l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), la Direction générale de la petite et moyenne entreprise (DGPME) et les chambres d'artisanat. Financé par le département d'Etat américain, ce programme touchera également les institutions privées et associations telles que la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), l'Association des femmes en économie verte (Afev) et l'Association nationale : femmes et développement rural (ANFEDR). De ces institutions citées a été mis en place un comité consultatif afin de développer une meilleure approche sur l'entrepreneuriat féminin en Algérie. Le programme «Women for growth» compte différentes catégories dont l'outil « Famos » qui représente un guide destiné aux institutions publiques et privées concernées pour adapter et améliorer leurs services offerts aux entreprises dirigées par des femmes et des hommes. Dans ce contexte, l'OIT a lancé une formation «Famos» en direction de ces institutions afin de leur donner la possibilité de se familiariser avec cette approche et mieux répondre aux besoins des femmes entrepreneurs. Pour sa part, le directeur du bureau de l'Organisation internationale du travail pour les pays du Maghreb, Mohamed-Ali Deyahi, a estimé que le développement de l'entrepreneuriat féminin devrait être un outil qui contribue à la création de l'emploi et de la croissance. A ce sujet, le même responsable considère le programme «Women for growth» de l'OIT comme une opportunité pour les femmes entrepreneurs qui leur permettra d'améliorer leurs capacités de gestion des PME dans l'objectif de s'intégrer dans la sphère économique et sociale.