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La galerie Hocine-Asselah en fête
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 04 - 2016

Ils sont venus, ils sont tous là, arpentant le chemin artistique sur une piste bien colorée pour nous amuser, nous divertir et nous faire penser...Ils viennent de Tazmalt, de Tizi Ouzou, d'Azazga, de Beni Douala, d'Aïn El-Hammam, d'Azzefoun.
Ils s'appellent Aghiles Boussaïd, Islam Djouder, Messaoud Naït Saâda, Meziane Boussaïd, Mohamed Idir Djouder et Rabah Hannouche. La découverte de ces nouveaux chevaliers des arts plastiques s'est révélée édifiante quant à un talent certain pour quelques-uns et la promesse d'une talent futur pour d'autres... En collaboration avec l'Etablissement arts et culture, la Galerie « Hocine Asselah » vient, en ces temps printaniers, nous livrer sa floraison d'artistes pour une aventure picturale qui s'avère très intéressante. Au menu de ces agapes fortement esthétiques, de la peinture et de la céramique pour quatre plasticiens qui présentent un panel de leurs travaux et...deux invités d'honneur dont l'un, Islam Djouder culmine du haut de ses trois pommes à l'âge de huit ans, et son comparse juste un peu plus grand qui, lui, à l'âge de onze ans, Aghiles Boussaïd en l'occurrence. Le vernissage qui a eu lieu le 2 avril dernier nous a livré au regard de bien belles créations artistiques, accompagnées à vrai-dire par l'ombre tutélaire du plasticien et poète Belaïd Djaoudenne qui évoque ainsi le chemin entrepris par ces artistes. Un extrait pour le plaisir nous fera apprécier la rime de Djaoudenne sur ces extraits... « Ye3raq wayen nes3a Di tikli nebda ur nessin Deg ubrid nezga ne3ya Nehsel deg ucrured ur nes3in Deg ugni tmara neste3faavec pour commencer, Ad nmuqqel ayen I gh-yezzin...» Une trentaine ou plus de travaux, entre céramique et peinture avec Meziane Boussaïd natif de 1975 à Azazga, il enseigne la peinture et le dessin à l'école régionale des Beaux-Arts d'Azazga, il nous fait montre d'une œuvre aux allants telluriques, compositions très aériennes sur des formes immémoriales, de la matière vernie sur des formes qui font référence directement à nos ancêtres. Les couleurs de cette attitude stylistique très particulière, en noirs vernis, quelques dorures juste suggérées et des ocres bien de chez nous, sont autant d'évocations que les titres comme «Traces », « Tazzemurt »... sont autant d'indices à suivre durant le parcours de ce plasticien très intéressant. Dans des formats plus longilignes, tout en verticalité, Messaoud Naït Saâda, natif d'Aïn El Hammam en 1976, enseignant en art graphique à l'Erba d'Azazga, nous livres des travaux en général sur papier, entrepris à l'acrylique qui font de l'évocation un viatique du souvenir, entre « Yacine », « Visage du soleil », et d'autres travaux épiques comme « La tempête », « L'assemblée du village », « L'explosion »...qui sont, pour nous, des pistes de cette grande histoire, de ses grands hommes qui surfent entre la grande mythologie moderne et l'héroïsme au quotidien. Une bien belle attitude artistique de Naït Saâda pour ses témoignages aux accents colorés et aux graphismes nerveux. L'enfant de Beni-Douala, Mohamed Idir Djouder arrive avec ses acryliques sur toile, construit sur des compositions tourmentées, agitées et hétéroclites dans la forme. Des notes semi abstraites sur des tâches de couleurs pertinentes. Natif de l'année 1972 à Beni-Douala, Djouder père enseigne le Design aménagement à l'Erba d'Azazga, il nous montre ici une série de travaux baignant dans l'agitation tout azimut, probablement le besoin de raconter le monde juste sur un support peint...l'on se demande si cela est bien suffisant pour cet artiste agité qui maîtrise les empâtements, use de la matière, probablement du couteau, pour se livrer à des exercices de style énergiques, colorés qui poussent à l'admiration. Le céramiste Rabah Hannouche, véritable magicien de l'eau, du feu, de l'eau et de la terre se révèle un alchimiste de la matière, il vit toujours sur le fil du rasoir, attendant que le feu lui livre la vérité des choses. Pousse un four, allume l'autre, il expérimente et monte en puissance sur des expériences sans cesse renouvelées. Sa signature, l'empreinte, toute sa puissance de signification sur cette pièce sublime d'une note digitale, tout en argile, faite petit à petit dans un mythe de Sisyphe renouvelé jusqu'à plus soif, et cette empreinte encore, sur du verre fondu, la transgression des règles, plus d'argile, une mixité de matière entre verre fondu et argile habituelle, des compositions férocement antagonistes et puis, ce feu réconciliateur qui unifie des matières ennemies. Hannouche, natif d'Azzefoun en 1980, enseignant en Céramique à l'Erba d'Azazga aussi reste un artiste hors pair dont la découverte nous rend émus d'une telle sensibilité et curiosité des choses, alliée à un talent d'expérimentation à surveiller de près. Enfin ! Islam Djouder, petit bonhomme natif de 2008 à Beni Douala, nous donne deux compositions insolites, originales et fondamentalement dessinées et colorées de toute son âme de jeune enfant aux promesses esthétiques, certaines avec sa deuxième œuvre référencée sur Jackson Polock dont l'empirisme semble pour notre jeune ami déjà domestiqué. Il déclare tout de go « écouter » son instrument -crayon ou pinceau- quand il peint ou quand il dessine. Des paroles qui évoquent d'elles-mêmes l'intelligence de l'esthétique que possède ce jeune garçon. L'avenir ne manquera pas de nous confirmer le chemin pris par lui. Aghiles Boussaïd, du haut de ses onze ans, nous donne à voir des compositions originales ici un personnage qui danse, là, une fleur qui nous mène chez le « Petit prince » par son caractère qui sort de l'ordinaire sur une touche de peinture à la matière déjà bien apprivoisée. Ce natif de Tazmalt en 2005, entre « Le Danseur » et « Tafsut », nous rassure sur l'avenir de certains de nos enfants...tout le reste n'est que fioritures... Exposition « Abrid », du 2 au 28 avril 2016, Galerie Hocine Asselah, avec Meziane Boussaïd, Messaoud Naït Saâda, Mohamed Idir Djouder, Rabah Hannouche, Islam Djouder, Aghiles Boussaïd, au 39 Rue Hocine Asselah, Alger. Entrée libre.

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