Depuis vendredi dernier, la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou abrite la 7e édition du salon Djurdjura des arts plastiques. Cinq wilayas du pays participent à cette rencontre devenue coutume dans la capitale du Djurdjura. Le salon est dédié cette année au défunt artiste algérien, qui s'est atteint le 20 septembre dernier à l'âge de 68 ans, Lazhar Hakkar. Des dizaines d'exposants et quelque 140 œuvres (peintures, miniatures, sculptures...) sont exposées. L'ouverture du salon s'est déroulée vendredi par une visite des différents stands de l'exposition. Hier, durant toute la journée, et jusqu'au 26 de ce mois, le hall d'exposition et la salle Zmirli de la maison de la Culture, abritent une exposition continue. Dans l'après-midi, une conférence sur le thème "Les chiffres maghrébins" a été animée par l'artiste sculpteur Boukerche Mohamed. Pour ce dernier "nous sommes ici à Tizi-Ouzou pour donner plus de dimension à cette rencontre autour des arts plastiques. Lazhar Hakkar résume le niveau de l'artiste plasticien en Algérie, lui qui a su gagner une place au soleil, en trouvant une place dans l'encyclopédie Bénézit des arts plastiques. C'est aussi une occasion pour les jeunes plasticiens de découvrir et de savoir qu'être artiste engage un savoir-faire, des concepts, une philosophie..., qu'il faudrait comprendre". M. Boukerche a également salué l'idée des organisateurs qui ont pris l'initiative de rendre hommage à cette figure de la peinture algérienne qui est Lazhar Hakkar, lui qui disait : "Aucun philosophe, aucune poésie ne peuvent égaler l'expression d'un visage. Avec l'art, on peut capter des moments extraordinaires. Heureux ceux qui peuvent sentir ces moments de vérités et de grande sensibilité. Les autres, malheureux, ne comprennent rien en peinture". Djaoudène Blaid, miniaturiste et enseignant à l'école des beaux arts d'Azazga a, quant à lui, rappelé les problèmes auxquels sont confrontés nos artistes, souvent contraints notamment à vendre leurs œuvres à des prix insignifiants afin de subvenir à leurs besoins. Selon le programme, aujourd'hui aura lieu la réouverture de l'exposition et l'organisation d'un atelier workshop animé par les enseignants de l'école des beaux-arts d'Azazga. Demain, un autre atelier workshop est prévu avec sortie vers les localités d'Azeffoun, Yakourène et vers l'école des beaux-arts de Azazga. Mardi, dernier jour du salon, une table ronde, sous le thème "Lazhar Hakkar, dans la mémoire plastique algérienne", sera animée par Brahim Medroukh, artiste plasticien, Hachemi Amer, directeur de l'ERBA de Mostaganem, Mohamed Boukerche, artiste sculpteur et plasticien et Mohamed Demis, artiste plasticien. Le salon sera clôturé dans l'après midi de la même journée. À signaler que des œuvres appartenant au défunt peintre Lazhar Hakkar sont exposées tout le long de ce salon Djurdjura dédié aux arts plastiques. K T Nom Adresse email