Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, a estimé, samedi dernier à Tizi Ouzou, que la consécration de tamazight comme langue officielle mérite d'être célébrée et fêtée. «Les événements du 20 avril 1980, communément appelés Printemps berbère ou Tafsut imazighen, allaient dans le sens de la reconnaissance de l'identité amazighe dans notre pays», a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'une réunion ayant regroupé le mouvement associatif avec la direction locale de la culture et celles de la jeunesse et des sports des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa dans le cadre de la préparation des festivités du 36e anniversaire du Printemps berbère, M. Ould Ali a rappelé que Tafsut imazighen a toujours été célébrée dans l'unité. «Cette date, symbole du combat pour l'épanouissement de la langue et culture amazighe, doit être unificatrice», a insisté l'hôte de la ville des Genêts. Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité de fêter le 20 avril dans le cadre de «l'unité nationale et de l'intégrité territoriale» en vue de «faire barrage à ceux qui sèment la division et l'invective» pour tenter de conquérir nos villages. « Faire de cette date du 20 avril un moment de fête, d'unité et de liesse, pose problème pour certains qui, au lieu d'œuvrer pour le développement de la région, s'emploient et s'efforcent, vainement, à la maintenir, de manière durable et définitive, dans le chaos», a fait observer M. Ould Ali. Tout en réaffirmant sa disponibilité à accompagner le mouvement associatif dans son travail et à encourager les initiatives intersectorielles, comme c'est le cas, a-t-il fait observer encore, des directions de la culture et de la jeunesse et des sports qui coordonnent leurs efforts dans le cadre de la célébration du 20 avril, l'hôte de la ville des Genêts a invité les acteurs de la société, notamment le mouvement associatif, les directions de wilayas et les citoyens, à une large mobilisation et à multiplier les efforts pour préserver et consolider les acquis du combat identitaire. Ce 36e anniversaire du Printemps berbère, a-t-il poursuivi encore, sera, également, une occasion de rendre hommage à ceux et celles qui ont milité pour que tamazight soit reconnue langue nationale et officielle, a indiqué M. Ould Ali. L'hommage rendu concerne aussi les victimes du printemps noir de 2001 qui, grâce à leur sacrifice, cette langue a été consacrée langue nationale.