le 20 avril « a toujours été célébré dans le cadre d'une Algérie unie et indivisible », a déclaré hier à Tizi Ouzou le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, précisant que cette date, symbole de combat pour l'épanouissement de la langue amazigh, « doit être unificatrice et non dispersive ». Intervenant à l'occasion d'une réunion ayant regroupé le mouvement associatif avec la direction de la culture et celles de la jeunesse et des sports des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Bejaïa dans le cadre de la préparation des festivités du 20 avril, le ministre a précisé que la consécration de tamazight comme langue officielle mérite d'être célébrée puisque les évènements du 20 avril 1980 allaient dans le sens de la reconnaissance de l'identité amazigh dans le pays. Pour Ould Ali, « il est inadmissible de faire l'impasse sur l'officialisation de tamazight. Nous devons reconnaître que c'est une consécration qui mérite d'être fêtée ». « Faire du 20 avril un moment de fête, d'unité et de liesse pose problème pour un certain nombre de personnes qui veulent installer, de manière durable et définitive, un mouvement cyclique de violence et de haine et maintenir la région dans le chaos au lieu d'œuvrer pour son développement », a-t-il affirmé. Ce 36e anniversaire du printemps berbère sera également une occasion de rendre hommage à ceux qui ont milité pour que tamazight soit reconnue. Parmi eux, les victimes du printemps noir de 2001 qui, grâce à leur sacrifice, cette langue est devenue nationale, a-t-il affirmé. Le ministre a soutenu que cette date est un double anniversaire que « nous devons fêter dans le cadre de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale et barrer ainsi la route à ceux qui sèment la division et l'invective pour tenter de conquérir nos villages ».