La session extraordinaire de l'ONU consacrée au problème de la drogue dans le monde qui se tient à New York constitue l'occasion pour l'Algérie pour défendre la prohibition de la drogue devant la montée des voies qui appellent à sa dépénalisation. La pénalisation de l'usage de la drogue doit être maintenue en raison de son aspect dissuasif mais doit être accompagnée d'une politique renforcée de prévention, précise-t-on auprès de la délégation algérienne participant à cette réunion extraordinaire qui s'est ouverte mardi à New York. Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui représente l'Algérie à cette réunion, aura à réaffirmer cette position au cours de la table ronde de haut niveau sur la drogue et la criminalité qu'il va coprésider, a-t-on indiqué de même source. Les pays qui prônent la dépénalisation avancent comme argument les «maigres résultats» obtenus en recourant aux dispositifs d'interdiction et suggèrent de centrer la lutte sur la prévention et les soins. «Il veulent diluer les responsabilités», confie la même source. Il y a lieu aussi de relever que certains de ces appels sont animés par des besoins économiques, puisque plusieurs pays arrondissent leurs recettes en tolérant la production, la commercialisation et l'usage de la drogue.