L'Algérie a toujours été pour le soutien de la paix et de la sécurité dans le règlement des conflits. La Libye, un pays parmi ceux qui sont confrontés, ces dernières années, à la guerre civile. Dans l'objectif de réhabiliter paix et stabilité, l'Algérie n'a eu cesse de consentir des efforts colossaux, que les plus hautes institutions du monde n'ont cessé de saluer et mettre en exergue dans le dossier libyen. La visite, hier en Libye, du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, intervient dans ce cadre. Selon un communiqué des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel est allé en visite à Tripoli pour renouveler l'appui de l'Algérie aux efforts visant le recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye. Le ministre a procédé, au cours de sa visite, à l'évaluation de l'ensemble de la situation en Libye et dans la région à la lumière des récents développements importants intervenus dans ce pays. Il a, notamment, examiné les perspectives de renforcement et de consolidation des relations bilatérales de coopération dans les divers domaines. «L'Algérie, qui s'est pleinement investie depuis le début de la crise en Libye en faveur du processus conduit par les Nations unies depuis son lancement pour la recherche d'une solution politique, avait fortement plaidé pour la préservation de la souveraineté de ce pays frère, de son intégrité territoriale et de l'unité de son peuple», a-t-on indiqué dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Elle «avait encouragé tous les Libyens à engager un dialogue franc et sans exclusion, et soutenu la formation d'un gouvernement de large entente nationale à Tripoli, capitale de la Libye, pour faire face aux défis institutionnels, politiques, sécuritaires, économiques et de lutte contre le terrorisme auxquels elle fait face et qui exigent la coopération de tous ses partenaires internationaux et régionaux», a rappelé la même source. «En cette phase cruciale et décisive que traverse ce pays frère et voisin, l'Algérie réitère, de nouveau, son engagement à accompagner les autorités libyennes et exhorte l'ensemble des libyens à privilégier le dialogue, la concertation, la réconciliation nationale et à placer l'intérêt suprême de leur pays au-dessus de toutes les contingences pour mettre définitivement fin aux souffrances et difficultés endurées par le peuple frère de Libye», a-t-on souligné. Pour rappel, les pays voisins de la Libye se sont réunis, en mars dernier, à Tunis. Les participants avaient insisté sur la nécessité de l'installation à Tripoli du gouvernement d'union nationale, afin notamment de contenir la menace des groupes terroristes comme l'Etat islamique (EI). L'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, le Soudan, le Niger et le Tchad, qui participaient le 22 mars à une réunion des pays voisins de la Libye à Tunis, avaient affirmé leur soutien au gouvernement d'entente nationale, et souligné la nécessité d'accélérer son départ pour Tripoli, selon le communiqué final. Par ailleurs, la session de vote de confiance au gouvernement d'union nationale prévue pour lundi dernier a été reportée à une date indéterminée. La session du Parlement, qui a son siège à Tobrouk, dans l'est de la Libye, n'avait pas eu lieu, ont précisé des députés du gouvernement en mettant en avant de profondes divergences sur comment voter et sur la procédure. «Les députés ont seulement tenu des consultations aujourd'hui. On verra bien comment les choses évolueront», avait déclaré le député Ali Tekbali. «Nous n'avons pas pu tenir de session, il y a de grandes divergences sur ce qu'il faut voter en premier : la confiance au gouvernement ou l'amendement de la Constitution» pour y inclure l'accord de Skhirat, au Maroc, parrainé par l'ONU qui a donné naissance au gouvernement d'union, avait indiqué le député Abou Bakr Beira.