«Au moins 50% des victimes des accidents de la route sont des nouveaux conducteurs», a annoncé, hier, le chargé des activités du Centre national de prévention et de sécurité routière, Naït El-Hocine Ahmed, au forum d'El Moudjahid, à Alger. Lors d'une conférence-débat qui aborde sur «la nouvelle organisation institutionnelle de la sécurité routière», le conférencier a expliqué qu'«il y a une croissance effrénée du parc d'automobiles qui, dans d'autres pays comparable au nôtre, conduit irrémédiablement à une aggravation de la sinistralité, mais malheureusement, cette situation n'a pas été remarquée dans notre pays». Il a, par la même occasion, indiqué que l'Algérie adopte une nouvelle approche en matière de lutte contre le terrorisme routier, cette dernière consiste essentiellement de fédérer les missions nécessaires de la sécurité routière, et mener une politique cohérence orientée vers la réduction de tous les types de risques routiers. Cette délégation nationale de prévention et de sécurité routière est considérée comme une structure leader, qui aura une large compétence en matière de législation, de communication et de surveillance. Le chargé des activités du Centre national de prévention et de sécurité routière a fait savoir que pour aborder la thématique liée à la sécurité routière, on doit toujours revenir aux chiffres qui ont été maintes fois énoncés concernant le drame routier, et l'insécurité routière qui survient au niveau de notre pays. «C'est une moyenne de 4 000 morts, des dizaines de milliers de blessés, et des pertes économiques se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de dinars», a-t-il annoncé, précisant qu'au cours de l'année 2015, l'interlocuteur a informé que «près de 50 500 blessés ont été enregistrés et provoquant ainsi la mort de 400 610 personnes âgées entre 17 et 30 ans, expliquant qu'il y a énormément de drames derrière ce chiffre, dont des pertes d'emplois, des familles déchirées, des interruptions de scolarité... ». Le même responsable a révélé que «par jour, on enregistre la moyenne de 12 personnes tuées, ce qui démontre qu'aujourd'hui, la facture de l'insécurité routière est intolérable». Dans le but de lutter contre ce phénomène, le même responsable a affirmé qu'il y a des efforts qui ont été entrepris, entre autres, des révisions récurrentes du système de sanction du code de la route. Il s'agit également des efforts en matière d'amélioration du réseau routiers, mais, en même temps, il ne faut pas cacher qu'il nous reste beaucoup de chemins à faire, notamment en matière de coordination intersectorielle entre les différents intervenants exerçant dans le domaine de la sécurité routière. Il a tenu à rappeler que l'avènement du permis biométrique et le système du permis à points est actuellement en cours de discussion, au niveau du secrétariat général du gouvernement.