A l'invitation du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président du Conseil national sahraoui, Khatri Addouh, a entamé, hier, une visite de trois jours en Algérie durant laquelle il rencontre des responsables du Parlement et du gouvernement. Cette visite intervient alors que des manœuvres militaires ont été effectuées avant-hier dans la région d'Aghouinit, dans les territoires libérés du Sahara Occidental, par l'Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), en présence du Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, et du ministre de la Défense, Abdelah Lehbib. Après l'expulsion par le Maroc de la composante civile de Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso), et tous les dépassement faits par le Maroc, l'invitation du président du Conseil national sahraoui vient confirmer la position de l'Algérie vis-à-vis de la question du Sahara Occidental, mettant en exergue le soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, ainsi qu'à la préservation des richesses du territoire du Sahara Occidental qui est un territoire non autonome. De son côté, le collectif des Journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS) a dénoncé, dans un communiqué, les pratiques coloniales du Maroc au Sahara Occidental, «comme nous condamnons ses dernières tentatives visant, non seulement à bloquer la poursuite du processus de règlement de ce conflit, en conformité avec la légalité internationale, mais également à discréditer les Nations unies, son secrétaire général, son Conseil de sécurité, son Assemblée générale et sa IVe Commission chargée de la décolonisation». Toutefois, il a jouté que le CJASPS s'élève contre la position des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ces monarchies du Golfe qui, pour couvrir les dérapages répréhensibles du royaume chérifien, attisent les tensions en s'alignant sur les thèses de la colonisation marocaine, notamment par leur soutien à la proposition d'autonomie. Sans aucune considération à la raison d'être de l'ONU ni à la responsabilité du Conseil de sécurité dans ses missions de paix et de sécurité dans le monde. «Nous doutons fort que le Conseil de sécurité participera à ce genre de coup de force, destiné à déposséder le peuple sahraoui de son droit légitime à l'autodétermination, mais aussi à affaiblir l'ONU. Aussi, nous lançons un appel urgent aux membres du Conseil de sécurité en leur demandant d'assumer leur responsabilité, en étant ferme à l'endroit de l'occupant marocain : exiger de ce dernier de s'expliquer sur ses graves décisions et le sanctionner pour non-respect de ses engagements envers la communauté internationale et envers le peuple du Sahara Occidental. Nous interpellons, en outre, le Conseil de sécurité sur la réhabilitation de la pleine mission de la Minurso, pour le retour de son personnel dans les territoires sahraouis occupés, et sur l'élargissement de son mandat», a conclu le communiqué.