Le président du Conseil sahraoui, Khatri Addouh, appelle l'Organisation des Nations unies à prendre des décisions pour obliger le Maroc à se conformer à la légalité internationale. Lors d'une conférence de presse tenue, hier au siège du Conseil de la nation, Khatri Addouh a affirmé que la décision des autorités d'occupation marocaines d'expulser le personnel de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), des territoires sahraouis occupés, menace la sécurité régionale, ainsi qu'elle confirme l'illégalité du makhzen. Ainsi, la communauté internationale appelle à prendre les mesures nécessaires face à l'intransigeance du Maroc. «Pour toutes ces raisons, la RASD condamne avec la plus grande fermeté une telle position contraire à la légalité internationale. La Charte et les résolutions des Nations unies stipulent clairement que la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation dont le règlement requiert l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination». Selon lui, le Sahara Occidental attend une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour prolonger le mandat de la Minurso et appelant ce dernier à la maintenir pour lui permettre d'accomplir sa mission initiale et principale consistant à réunir les conditions favorables à l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. A l'occasion, Khatri Addouh a salué le soutien de l'Algérie au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Les Algériens avaient aidé considérablement les Sahraouis dans leur combat. «Le soutien de l'Algérie au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination est une position de principe et historique qui émane, de la souffrance du peuple algérien du joug colonial mais aussi de son combat pour le recouvrement de sa souveraineté sur son territoire et ses richesses», a-t-il ajouté. Concernant le soutien de l'Arabie Saoudite au plan d'autonomie du Sahara Occidental sous souveraineté marocaine, le président du Conseil sahraoui a noté que «cette décision est dangereuse pour la région en particulier, et pour les arabes en général». Rendant hommage à la résistance des Sahraouis qui combattent pour la liberté, la dignité et la défense les droits légitimes du peuple sahraoui, Khatri Addouh a appelé la communauté internationale et toutes les organisations et institutions mondiales à agir et mettre davantage de pression sur le Maroc pour qu'il mette fin à sa colonisation et libère tous les détenus sahraouis. «En cas de refus, le peuple sahraoui est prêt à faire face à toutes les options», a-t-il fait savoir. Le président du Conseil national sahraoui qui a fait un rappel sur l'histoire du Sahara Occidental avec le colonialisme, a indiqué que le roi marocain «Hassan II», était la cause de toute la souffrance du peuple sahraoui. De son côté, le président de la commission des affaires juridiques et administratives, et des droits de l'Homme du Conseil de la nation, Amine Cheriet, a confirmé que l'Algérie qui a soutenu la cause sahraouiE depuis 40 ans «n'a pas changé et ne changera jamais sa position».