Une note à l'adresse des walis de 14 wilayas côtières diligentée par le ministère de l'Intérieur appelle à privilégier la création de camps de toile, particulièrement appréciés par les familles durant cette saison estivale. Les wilayas côtières concernées par cette note qui vise la diversification de l'offre touristique, sont Chlef, Tlemcen, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, Skikda, Annaba, Mostaganem, Oran, Boumerdès, El-Tarf, Tipaza et Aïn Témouchent. «Dans le cadre de la diversification de l'offre touristique pour la saison estivale 2016, notamment au profit des familles, les collectivités côtières sont appelées à privilégier la création de camps de toile, véritables lieux de villégiature offrant un décor, une convivialité et des animations à des prix concurrentiels, comparativement aux autres types de location de vacances», précise le ministère. «En témoigne le nombre important de ces sites proches de la côte convoités par les mutuelles et les fonds des œuvres sociales des entreprises du secteur économique du pays qui les louent aux collectivités au profit des familles de leurs travailleurs», a t-il argué. Pour la création de ces camps, les walis, en relation avec les Assemblées populaires communales, «peuvent faire appel à des opérateurs, publics et privés, intéressés pour l'installation de ces camps sur des terrains relevant du domaine privé de l'Etat ou des collectivités, par le biais de la location ou de la concession». Selon la même note, les exploitants privés peuvent «être autorisés pour l'installation de ces camps sur des terrains loués auprès de particuliers» et à cet effet, «les autorités locales doivent mener une campagne de communication auprès des propriétaires terriens, dans des sites proches de la côte et adaptés pour recevoir ces camps, afin de les encourager à la location de leur terrain». Les agences foncières de wilaya, explique la note, «devront être des acteurs actifs dans la réalisation de ces opérations, non seulement dans la gestion, la mise à disposition de l'offre foncière, la réalisation des travaux préparatoires et de viabilisation des sites qui seront dégagée pour l'installation de ces camps mais également comme opérateur exploitant». Les exploitants de ces camps seront soumis à un cahier des charges qui accompagne les conventions de concession ou de location, auprès des collectivités ou de propriétaires privés, ajoute la note, précisant que «l'hygiène du camp et des locaux collectifs sera assurée par l'exploitant». Pour veiller à la quiétude et la sécurité des vacanciers et de leurs biens, l'exploitant, doit assurer, de jour comme de nuit, la sécurité du camp, qui doit être également doté de moyens suffisants de lutte contre l'incendie. Les services de la Protection civile doivent procéder à des contrôles de la situation des camps en matière de sécurité anti-incendie et une veille sécuritaire sera assurée par les services de gendarmerie et la sûreté nationale, qui pourront procéder, à tout moment, au contrôle des documents administratifs de l'exploitant. Des missions de contrôle et d'inspection, diligentées par le wali, sont menées régulièrement par les services compétents et «des sanctions devront être appliquées en cas d'infraction à la réglementation», ajoute encore la note. Les camps de toile, destinés essentiellement aux familles, doivent être dotés d'équipements collectifs (sanitaires, douches, cuisines et buanderies collectives et d'une infirmerie) et d'espaces d'activités de détente et de sport et de loisirs. Les walis sont chargés de coordonner le lancement de cette opération dans les meilleurs délais, afin que soient aménagés le plus possible de camps de toile sur le territoire de leurs communes côtières. A cet effet, des rapports d'étape, relatifs aux différentes phases de réalisations de cette opération, devront être adressés régulièrement au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, conclut la note.