Le film Ma mère du réalisateur Nabil Djouhar a remporté le Cheval d'or du 1er Festival du film pour enfants de Settat, tenu du 11 au 14 mai. Le court métrage d'une durée de 6 minutes raconte l'histoire d'un enfant abandonné vivant dans une pouponnière et qui, un jour, voulait rencontrer sa mère. Un film campé par Mohamed Nakali, Mahidz Lahmar et Nawal Saadaoui, caméra de Mounir Alouan. Le deuxième prix a été décerné au film «Pas si bête» de Mohamed Semlali qui raconte l'histoire d'un enfant qui vit dans un environnement sale et qui essaye de changer les habitudes de son village en jetant, à chaque fois qu'il revient de l'école, les ordures dans les poubelles. Le film «La bergère» de Fatima Aglaz a, quant à lui, décroché le troisième prix, un film relatant l'histoire d'une petite bergère qui s'intéresse toujours à ses moutons même quand elle joue. La cérémonie de clôture a été marquée par un hommage rendu au scénariste et réalisateur marocain, Hassan Benjelloun. Cette 1ère édition du Festival du cinéma pour enfants a donc pris fin avec des recommandations qui ambitionnent l'amélioration et la continuité du cinéma pour enfants à travers des programmes de rencontres très enrichissantes pour les prochaines éditions. A noter que 13 courts-métrages pour enfants rentraient en compétition à savoir : le film «Vision » de Said Chakour, «Pas si bête» de Mohamed Semlali, «La Conscience » de Mustapha Abaid, «Ma mère» de Nabil Djawhar, «Mon Histoire» de Houssine Hanin, «Saïd» de Hassan Maanani, «Ghir Kra wila la3sa» de Abdesamad Ait Boukbaine et «Le retour vers l'avenir» de Youcef Kimache. «Le cinéma maghrébin a prouvé son existence mondialement». Dans un entretien accordé à La Nouvelle République, le scénariste et réalisateur marocain, Hassan Bendjelloun a estimé que le cinéma maghrébin a toujours prouvé son existence au Maghreb et dans le monde, affirmant que cet art se porte bien au Maroc et en Algérie depuis la relance du cinéma ces dernières années : «le cinéma maghrébin est toujours en progression surtout avec l'émergence de jeunes talents qui aiment le cinéma», a-t-il tenu à préciser. Il n'a pas manqué de souligner, encore que le problème majeur dans le cinéma est la production : «Il faut changer la stratégie de certaines choses et avoir une volonté politique pour que le cinéma se développe vers le meilleur», dira t-il encore. Concernant l'avenir du cinéma pour enfants, Mr.Bendjelloun a s'est dit optimiste quant à l'avenir de cet art, ajoutant que le Maroc a abrité le 1er Festival du film pour enfants comme un premier pas pour développer les capacités artistiques des jeunes enfants : «Il faut développer le cinéma pour enfants, il faut que ces manifestations se répètent encore», a-t-il fait remarquer, ajoutant que des thèmes intéressants et divers ont été proposés lors de cet événement, il faut encourager tous les cinémas et encourager l'enfant à faire des progrès dans le domaine du 7e art», a t-il souligné. A propos de ses projets, notre interlocuteur a précisé qu'il prépare deux films, un long-métrage sur Djallal Edine, basé sur une histoire d'amour et de soufisme. Comme il prépare un autre film sur Masrah Djoual au Maghreb. Et en fin, notre interlocuteur a ajouté qu'il a fait un télé-film intitulé «Ikhtiyar asma» qui sera diffusé par la télévision marocaine durant le mois de ramadan.