Afin d'assurer la poursuite du processus de développement socioéconomique et être à l'avant-garde de l'édification d'une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé la jeunesse algérienne à se mobiliser et à réagir dans un même élan que leurs ancêtres. «Aujourd'hui plus que jamais, il est temps que notre jeunesse en général et notre élite en particulier se mobilisent pour être à l'avant-garde de l'édification d'une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures et pour que nous puissions assurer la poursuite du processus de développement socioéconomique qui a franchi jusque là un parcours remarquable», a affirmé Abdelaziz Bouteflika dans son message à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant (19 mai), tout en exhortant les jeunes à réagir dans un même élan que leurs ancêtres, durant la victorieuse guerre de Libération, et à être déterminés à «relever ce défi au mieux de votre avenir et au service de la prospérité de votre peuple, la préservation de l'indépendance de votre patrie». «Une indépendance dont la consolidation et la préservation passent par l'autonomie financière et surtout humaine», a-t-il ajouté. A ce propos, il a souligné l'attachement de l'Algérie indépendante à ce que l'acquisition du savoir et des sciences par ses enfants, soit un défi en tête de ses priorités comme une revanche sur la privation de notre peuple du savoir durant la période du colonialisme tyrannique et par souci d'armer les générations futures de sciences et de savoir pour leur permettre de contribuer amplement dans la grande bataille, celle de l'édification et du développement. Une troisième étape historique de la guerre de Libération Par ailleurs, le chef de l'Etat a signalé que l'adhésion des potentialités intellectuelles et scientifiques algériennes aux rangs de la révolution, le 19 mai 1956, lui avait donné un souffle nouveau. «L'adhésion de tout ce que possédait le peuple algérien comme potentialités intellectuelles et scientifiques à la révolution est digne d'être considérée comme la troisième étape historique de la guerre de libération après son déclenchement le 1er novembre 1954 et les événements du 20 août 1955. Elle lui aura donné un souffle nouveau et rompu toutes les tentatives des forces coloniales qui ne cessaient de miser sur l'acquisition de l'élite algérienne intellectuelle pour en faire un modèle qui aidera à convaincre le reste des Algériens d'accepter l'intégration qui leur était proposée en ce temps», a-t-il indiqué, tout en précisant que «cet évènement a eu le plus grand effet sur l'évolution de l'action armée, diplomatique et politique de l'époque en ce sens qu'il aura donné à la révolution une place prépondérante dans les fora internationaux et qui lui a permis de drainer soutien et sympathie de tous les hommes libres de par le monde, peuples et gouvernements». Selon lui, «la grandeur de ce jour réside aussi dans le fait d'avoir fait jaillir avec impétuosité, la prise de conscience et la volonté des jeunes et démontrer que les grandes réalisations ne se mesuraient point par le nombre des années. Il est désormais établi que toutes les fois où la maturité et les causes justes se côtoient, un miracle arrivera inexorablement», soulignant que le 19 mai est un jour mémorable qui a porté et porte une forte symbolique avant et après l'indépendance. «Il représente l'un des hauts faits de notre glorieuse révolution qui reste, elle, gravée dans la mémoire du peuple algérien tout entier tant il constitue un évènement grandiose qui a ébranlé les fondements mêmes de l'entité coloniale», a-t-il noté. Le président Bouteflika a salué la réussite de l'Algérie dans le traitement par la sagesse, la patience et le courage, de la tragédie qu'elle a vécu dans les années quatre vingt dix du siècle dernier, soulignant que «ce sont là des vertus inspirées des valeurs que nous a inculqué la glorieuse guerre de Libération». Pour lui, «la paix, la concorde et la réconciliation ont triomphé grâce au peuple, sur les tueries, la haine et la rancœur et c'est avec la même volonté, détermination et conscience que notre peuple fera face à tous les défis à travers l'édification de l'Etat de droit sur des bases objectives et des fondements constitutionnels. Un Etat ou les institutions du peuple seront l'arbitre et la référence qui définissent l'avenir de la nation».