Au total 120 imams sont venus d'Algérie pour officier tarawih, une prière exceptionnelle du soir durant le mois du ramadan, a-t-on appris lundi de la Mosquée de Paris. En plus des imams détachés d'Algérie, qui sont déjà en France, ces nouveaux venus ont été dispatchés dans plusieurs mosquées et salles de prière, dans le territoire français, sous la tutelle de la Mosquée de Paris. Ils devront également animer des causeries (dourous) durant tout le mois sacré, qui a débuté lundi en France, a-t-on ajouté de même source, soulignant qu'ils ne feront pas les prêches du vendredi, mission incombant exclusivement aux imams détachés pour une durée plus longue, qui sont au nombre d'une centaine. Lors de son audition par une commission du Sénat, la semaine passée, l'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjama, avait annoncé la venue prochaine d'une vingtaine d'imams détachés du ministère algérien des Affaires religieuses et des Wakfs, après avoir passé un concours national. Un des critères principaux dans le choix des imams pour une mission en France est la maîtrise de la langue française, dans la mesure où les prêches et les causeries sont assurés en arabe et en français. «La majorité des fidèles est une population de jeunes, nés en France ou résidents depuis plusieurs années, ou des populations qui ne connaissent pas bien l'arabe. C'est la raison pour laquelle, les prêches et causeries sont bilingues», a-t-on précisé, annonçant le déploiement prochain d'une caravane culturel, à travers toutes les régions de France, pour animer des conférences autour de l'islam. Par ailleurs, les mosquées et salles de prière sont mobilisées, durant le mois de ramadan, pour offrir un repas de rupture du jeûne (f'tour), a-t-on indiqué. En effet, des associations ont déjà lancé des opérations de collecte de denrées alimentaires non périssables, dans les principales villes d'Ile-de-France et ailleurs en France, pour offrir le f'tour aux plus démunis et à des réfugiés syriens.