La Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) continue de développer ses activités et d'améliorer les prestations de service. Dans ce cadre, dix nouvelles locomotives diesel de transport de marchandises, ont été réceptionnées par cette société, a informé le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, sur les ondes de la radio algérienne. L'invité de la rédaction de la Chaine III a indiqué que le transport de marchandise ne représente que 2% et pour cela la SNTF ambitionne de récupérer 17% du marché d'ici 2020. Le même responsable a expliqué que ces dix locomotives font partie d'une commande globale de 30 locomotives diesel qui seront toutes affectées à l'activité fret, précisant que l'objectif de cette entreprise publique est de faire passer la part de son activité fret de 2% actuellement à 17% en 2020. Signalant que la SNTF est actuellement défaillante financièrement, il a relevé que cette dernière dépendait largement des dotations de l'Etat puisqu'elle engrange seulement quatre milliards de dinars à travers ses activités de transport de voyageurs et de marchandises, tandis que sa dotation budgétaire de l'Etat est de 19 milliards de dinars. Outre l'acquisition de nouvelles locomotives pour le transport de marchandises, la société a pris un certain nombre de mesures pour renflouer ses caisses dont le renforcement du contrôle pour traquer les fraudeurs qui ne paient pas leurs billets et qui engendrent, selon lui, un manque à gagner de 30%. La location de locaux commerciaux dans les gares est une autre piste étudiée par la SNTF. L'augmentation de la vitesse des trains pourrait également être un argument commercial aussi bien en ce qui concerne le transport de marchandises que celui des voyageurs. Dans ce sillage, il a avancé que l'année 2016 sera celle où un train algérien atteindra pour la première fois les 160 km/heure avec le lancement de la ligne Birtouta-Zéralda. En 2017, la vitesse des trains rapides sera augmentée à 200 km contre un maximum de 120 km actuellement, alors que dans 4 à 5 ans la vitesse atteindra les 300 km, a-t-il ajouté. Le PDG de la SNTF a aussi fait part d'un projet de mode des gestions électroniques permettant de mettre sur rails davantage de trains et de réduire les retards. Pour atteindre cet objectif tracé, des ingénieurs de la société ont été envoyés en formation en Allemagne et dont une première promotion de 67 ingénieurs vient d'achever sa formation, tandis qu'une autre, composée de 50 ingénieurs, sera formée dans le même pays à partir de septembre prochain. Il est à noter que la circulation ferroviaire dans la banlieue d'Alger totalisait 150 trains par jour mais qu'il était difficile d'aller au-delà de ce nombre sans la mise en place du système de gestion électronique.