Le secteur du trafic ferroviaire est en cours de modernisation, a annoncé, hier matin, le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Yassine Bendjaballah, sur les ondes de la Radio algérienne, expliquant que l'année 2015 connaîtra la fin de l'utilisation de l'ancien matériel roulant. Dans l'émission «l'Invité de la rédaction», le DG de la SNTF s'est exprimé sur les grands chantiers en cours, pour moderniser le transport par rail. Pour commencer, Yassine Bendjaballah a révélé qu'en 2015, le secteur du transport ferroviaire n'utilisera plus l'ancien matériel roulant, expliquant qu'une enveloppe de 127 milliards de dinars, au total, sera consacrée pour la modernisation du transport de passagers et de marchandises par train. Une partie de cette somme, précise-t-il, a déjà servi à acquérir un parc de 17 autorails de type Corail, destinés à relier les grandes métropoles, «là où il y a une forte demande de clientèle pour ce type de transport». Les lignes ciblées en priorité sont celle reliant la capitale à Oran, Constantine, Béjaïa et Chlef, a dévoilé Bendjaballah, indiquant que les autres axes concernés rejoindront les villes de Biskra, Touggourt, mais également diverses autres agglomérations des Hauts-Plateaux et du Sud de l'Algérie. En ce qui concerne les travaux de densification et d'électrification totale du réseau ferroviaire, à l'horizon 2015, l'invité fait état de l'acquisition progressive de 65 locomotives à traction électrique et Diesel et de 30 autres à traction Diesel, les premières destinées aux trains de voyageurs et les secondes aux wagons de marchandises. Il annonce, en outre, que son entreprise est actuellement en train de rénover quelque 200 voitures pour un montant de 8 milliards de dinars. Concernant la création d'une ligne à grande vitesse, le DG de la SNTF précise que ce projet, qui devrait s'étendre jusqu'au Maroc, nécessitant une voie spécifique, est en cours d'études, refusant toutefois de préciser le moment où il entrera en exploitation. Parmi les autres grands chantiers qui précèderont ou suivront le développement du transport par voie ferrée, Bendjaballan a fait état de vastes travaux de rénovation ou de mise à niveau des gares, de création de bases logistiques, de dédoublement des voies, d'aménagement ou d'élimination des passages à niveau et de standardisation des systèmes de signalisation. Pour contrecarrer les actes de violence et de vandalisme dans les compartiments et dans les gares, l'intervenant signale, par ailleurs, l'installation, dans ces derniers, de systèmes de télésurveillance et l'outillage en conséquence des personnels des chemins de fer. Pour rappel, dans le cadre du plan de modernisation de 12 500 km de lignes ferroviaires, le réseau de voies ferrées électrifiées atteindra une longueur globale de 6 000 kilomètres à l'horizon 2017 à l'échelle nationale, avait déclaré la semaine précédente le ministre des Transports. Ce plan de modernisation, selon la même source, a pour objectif d'améliorer les prestations de transport et réduire les accidents de la route. Plus de 3 900 personnes ont d'ailleurs été tuées dans plus de 24 000 accidents de la route en 2014, une moyenne de onze décès par jour, a indiqué le commandement de la Gendarmerie nationale (GN).