Le projet du nouveau découpage administratif impliquant les wilayas des Hauts-Plateaux dans sa deuxième phase sera concrétisé en cours d'année. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Bedoui en réponse à un membre du Conseil de la nation, qui demandait pourquoi la daïra de Aïn Sefra n'a pas été promue wilaya déléguée a indiqué que «le gouvernement n'envisageait pas de renoncer à la finalisation du projet du nouveau découpage administratif prévu en 2014», précisant que la deuxième phase du projet qui concerne les wilaya des Hauts-Plateaux sera concrétisée en cours d'année. Rappelant que la première phase du projet avait concerné la création de dix wilayas déléguées dans huit wilayas du sud du pays, indiquant que sur instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal, la deuxième phase sera parachevée en cours d'année. Le ministre a assuré que les préparatifs de la création de wilayas déléguées dans les Hauts-Plateaux avancent, et que les résultats seront soumis, en temps opportun, au gouvernement et au Conseil des ministres. Les services compétents ont été chargés de faire des propositions à ce sujet, a encore fait savoir Noureddine Bedoui soulignant que tous les critères seront pris en compte dans le cadre d'une étude globale destinée à déterminer les conditions nécessaires pour passer au statut de wilaya déléguée. «La même méthodologie utilisée pour les wilayas du sud sera adoptée», a-t-il affirmé. Dans un autre sillage, à une question d'un membre du Conseil de la nation sur les mesures prises pour réduire les accidents de la route, Noureddine Bedoui a indiqué que «la moyenne des accidents de la route avoisine les 4 000 morts/an, coûtant à l'Etat 100 milliards de dinars, ce qui exige l'introduction de nouvelles dispositions dans le code de la route, notamment l'augmentation des amendes forfaitaires aux infractions de la route à l'origine des accidents de la circulation et la mise en place du permis à points». «L'élément humain, notamment en ce qui concerne le non respect des règles de conduite, est le dénominateur commun dans 95% des accidents de la route», a indiqué le ministre, soulignant que l'excès de vitesse et les dépassements dangereux étaient à l'origine de 50% du nombre global des accidents de la circulation. Le projet de révision du code de la route récemment adopté au Conseil du gouvernement a permis d'augmenter la valeur des amendes aux infractions à l'origine des accidents, notamment ceux classés au 4e degré. L'amende est fixée entre 5000 et 7 000 DA. Une nouvelle mesure a également été adoptée. Il s'agit du système de permis à points qui permettra d'une part de réduire l'intervention de l'élément humain dans le processus de constat des infractions et d'autre part de mettre un terme à toutes formes d'indulgence à l'égard des contrevenants. Le système informatique du permis à points conférera davantage de rigueur aux dispositions du code de la route. Outre les mesures dissuasives, l'amélioration de l'état du réseau routier, l'exigence d'une qualité spéciale d'équipements de sécurité pour les véhicules importés, la généralisation du contrôle technique obligatoire des véhicules, ainsi que la dotation des services de sécurité d'appareils sophistiqués, sont autant de mesures rigoureuses visant à réduire les accidents de la route. Par ailleurs, il a rappelé les mesures prises dans le cadre de la révision des conditions de travail et de contrôle des entreprises auto-écoles pour assurer une amélioration qualitative en termes de formation des candidats désireux d'obtenir le permis de conduire, rappelant la récente adoption d'un texte réglementaire y afférent au niveau du Conseil du gouvernement. En outre, il a indiqué que le ministère de l'Intérieur avait émis en février dernier, en collaboration avec le ministère des Travaux publics, une directive visant à rappeler aux citoyens le règlement en vigueur et à prendre les mesures visant à «réadapter les ralentisseurs non conformes aux critères techniques et à supprimer progressivement ceux réalisés sans autorisation».