L'Union européenne a adopté lundi de nouvelles mesures pour un montant total de plus de 146 millions d'euros afin de lutter contre les causes profondes de l'instabilité et de la migration irrégulière en Afrique, a annoncé la Commission européenne. «La Commission européenne a adopté aujourd'hui 6 nouvelles actions dans la région du Sahel et du bassin du lac Tchad, pour un montant total de plus de 146 millions d'euros», a indiqué l'exécutif de l'Union dans un communiqué. Plus de 146 millions d'euros seront mobilisés afin d'améliorer la gestion des flux migratoires, de renforcer la sécurité dans les zones frontalières, de lutter contre la criminalité organisée et de créer des opportunités économiques durables pour la jeunesse, a fait savoir la Commission. Selon le Commissaire européen chargé de la Coopération internationale et du Développement, Neven Mimica, cité dans le communiqué, «l'objectif de ces nouvelles mesures est double». Il s'agit de créer des opportunités économiques pour les jeunes afin qu'ils trouvent là où ils vivent ce dont ils ont besoin, mais aussi de renforcer la gestion des frontières et la lutte contre les réseaux criminels qui nourrissent scandaleusement des trafics de tout genre, a-t-il expliqué. Ces actions sont adoptées au titre du Fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique créé dans l'objectif de remédier aux causes profondes de l'instabilité et de la migration irrégulière et des déplacements forcés en Afrique. Elles visent à renforcer l'appui aux forces de sécurité intérieure ainsi que la gestion des frontières dans les principales zones d'instabilité. Elles s'inscrivent dans le cadre d'une réponse globale de l'Union européenne et sont le fruit d'un dialogue politique renforcé avec ses partenaires sur le sujet de la migration. D'autres actions, au niveau national, sont prévues au titre de cette nouvelle aide de l'UE aux pays de la région, souligne l'exécutif de l'Union qui précise qu'un programme d'appui à la gestion intégrée des frontières au Burkina Faso sera mis sur pied, prochainement, pour un montant total de 25 millions d'euros. Au Mali, un programme doté de 29 millions d'euros sera mené dans le but de renforcer la sécurité dans les régions de Mopti et de Gao et améliorer la gestion des zones frontalières pour prévenir la migration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des êtres humains. Le Niger bénéficiera d'un appui de 30 millions d'euros au profit de son secteur de la justice et de la sécurité pour lutter contre la criminalité organisée, les trafics illicites et la traite des êtres humains. Au Tchad, un programme doté de 10,3 millions d'euros sera mis en œuvre afin d'améliorer l'insertion socio-économique des jeunes Tchadiens en situation de vulnérabilité et améliorer leurs compétences par la structuration du dispositif d'insertion et de formation formel, déployés sur le territoire. La Gambie bénéficiera d'un programme pour 11 millions d'euros censé contribuer au développement économique du pays ainsi qu'à une réduction de la pression migratoire.