Quatre entraîneurs seulement des seize ayant terminé l'exercice passé avec leurs clubs respectifs de la Ligue 1 algérienne de football devraient, sauf surprise, être reconduits dans leurs fonctions en vue de la saison 2016-2017, dont le coup d'envoi est prévu pour le 20 août prochain. Il s'agit de Lyamine Bougherara (DRB Tadjenanet), le Franco-Portugais Didier Gomes da Rosa (CS Constantine), Kamel Mouassa (JS Kabylie) et Youcef Bouzidi (NA Hussein Dey), alors que Boualem Charef s'apprête à faire son retour sur le banc de touche de l'USM El-Harrach, club qu'il a quitté avant quelques journées de la fin de la saison précédente. Et si la valse des entraîneurs a battu un nouveau record au cours de l'exercice 2015-2016 avec plus de 40 changements intervenus au niveau des barres techniques de la quasi-totalité des formations de l'élite, les premiers indices montrent que le prochain exercice ne devrait pas déroger à la règle. Ils sont donc 12 clubs à accueillir de nouveaux techniciens, parmi eux le champion en titre l'USM Alger. En effet, la direction des Rouge et Noir s'est séparée de Miloud Hamdi après que ce dernier a refusé d'être relégué au statut d'entraîneur-adjoint. Le parcours de premier ordre de l'équipe, aussi bien en championnat qu'en Ligue des champions d'Afrique où elle a atteint pour la première fois de son histoire la finale, n'a donc pas suffi au Franco-Algérien de 42 ans d'être maintenu dans son poste. Paradoxe Une «éviction» qui confirme, selon les observateurs, le paradoxe algérien : l'avenir d'un coach n'est souvent pas tributaire seulement de son parcours sportif. Un constat conforté également par l'engagement d'un nouvel entraîneur (le Français Sébastien Desabre) par la JS Saoura, le vice-champion d'Algérie qui a réussi sous la houlette de son jeune entraîneur, Abdelkader Gourari, à terminer 2e du championnat et valider un billet historique pour la Ligue des champions d'Afrique. Même le co-troisième de Ligue 1, le CR Belouizdad, a imité les deux premiers, en se séparant à son tour de son coach français Alain Michel, alors qu'il faudra remonter à l'année 2004 pour trouver trace d'un tel parcours du «Chabab» parmi l'élite. Les trois nouveaux promus, l'O Médéa, l'USM Bel-Abbès et le CA Batna vont, à leur tour, démarrer la nouvelle saison sans leurs entraîneurs artisans de la montée. L'OM, plongée dans une crise financière, n'a pu retenir Sid-Ahmed Slimani, tout comme le CAB, dont l'entraîneur Rachid Bouarrata, las d'attendre un dénouement heureux des problèmes financiers du club s'est précipité pour résilier son contrat qu'il venait pourtant juste de prolonger. Quant à l'USMBA, ses dirigeants ont vite mis un terme à leur collaboration avec le «doyen» des entraîneurs algériens, Abdelkrim Benyelles et fait appel à Si Tahar Chérif El-Ouezzani pour lui succéder.