Incontestablement Romelu Lukaku s'affiche comme le grand artisan du succès belge contre l'Eire samedi après-midi à Bordeaux (3-0). Il a su se mettre en valeur et faire taire ceux qui l'avait critiqué lors du dernier match face à l'Italie. Après la critique la révolte, disait un confrère qui est d'ailleurs très juste : réveillée par un beau but de Romelu Lukaku s'est tout simplement racheté peu après la pause, de son échec initial face à l'Italie en balayant l'Irlande (3-0). Auteur d'un doublé (60e et 70e), il a permis aux Diables Rouges de reprendre des couleurs après leur entrée ratée face à l'Italie (0-2) dans ce groupe E. Samedi à Bordeaux des palpitations à en revendre avant le coup d'envoi Belgique-Eire. C'est tout le royaume qui a retenu son souffle. Le dernier souvenir face à l'Italie reste encore au travers de la gorge. Et la question légitime est posée. Vont-ils nous refaire le même coup? Les premières minutes de jeu ressemblaient plutôt à une alerte, les Belges font tourner la balle sans pour autant dominer leur vis-à-vis. C'est pour corriger cette faille technique que le sélectionneur avait procédé à une première chirurgie en sacrifiant Marouane Fellaini, Radja Nainggolan et Laurent Ciman. Une stratégie qui met en pointe les trois précités, Yannick Carrasco, Moussa Dembélé et Thomas Meunier, l'objectif était d'apporter la percussion qui avait fait défaut face à la Nazionale. Malgré ces changements, le scénario «italien» s'est reproduit, dans un premier temps, pour des Diables en mal de génie. «Tout le contraire de leurs 12 000 supporters qui donnaient une formidable réplique aux 20 000 fans irlandais», faisait remarquer un journaliste sportif. Certes l'enjeu est immense mais malgré cette autre physionomie de l'équipe quelque chose semble faire défaut. Trop d'erreurs techniques, des déchets se succèdent, ce qui ne pouvaient pas d'ailleurs isoler les Irlandais qui multipliaient des contres attaques dangereuses. Les premiers ratages le confirment. La galerie s'échauffe, ce qui a très certainement provoqué un réveil des attaquants quelques minutes avant la consommation des 45 premières minutes de jeu, seul peut-être cette une tête d'Alderweireld sauvée sur la ligne à la 41e minute qui fait passer un léger frisson sur les échines des bruyants supporters irlandais. Au retour des vestiaires, les Diables Rouges s'organisent, clarifient leur jeu, créent des alertes souvent au niveau de la surface de réparation mais sans concrétisation. Au fil du temps, le jeu collectif se fait de plus en plus ordonné, ce qui donna raison à ces acteurs qui militent pour une victoire. C'est ce qui s'est passé facilement face à cette jeune formation l'Eire (3-0). Les orages arrivent et les choses se compliqueront pour les équipes qui positivent. Le football n'a jamais été une science exacte. L'Islande petit Etat mais grande équipe de l'Euro-2016 Le petit Etat de l'Euro-2016 nargue les grands de ce monde du foot. Il s'amuse et fait peur à la fois. Son jeu est meilleur face à la Hongrie et aux autres équipes. Organisé, discipliné et surtout avec un jeu qui laissera une excellente emprunte au cœur de cet Euro. La majorité des sportifs algériens aiment bien suivre cette équipe. Ils apprécient son style de jeu et surtout son calme. D'ailleurs on remarquera dans les gradins le drapeau national algérien. Cet Etat aux 359 000 habitants a bien failli créer la surprise ce samedi au Vélodrome face à la Hongrie, après avoir mis dans des difficultés l'adversaire qui voulait lui aussi sa victoire pour quitter la méchante zone. L'Islande qui retrouve la seconde place du classement après un nul mérité en toute fin de match lui donne de très grandes chances de qualification. «Comme quatre jours plus tôt, les coéquipiers de Kolbeinn Sigthrosson ont joué bas et n'ont pas vu beaucoup le ballon. Et comme quatre jours plus tôt, ils ont su créer le danger sur du jeu long bien rôdé», dira un commentateur. Tout au long de la partie des actions dangereuses se multipliaient de part et d'autre faisant de cette rencontre un match très séduisant. Il y a eu d'abord un corner de Gylfi Sigurdsson qui ne trouvait pas preneur (9e) puis sur une tête de Bodvarsson passant légèrement au-dessus (10e) avant que Gudmundsson, seul face au but, ne voit sa frappe trop centrée repoussée par Kiraly (31e) ou encore la sortie rate ratée de Kleinheiser sur corner qui donne un penalty accordé aux Islandais et transformé par G. Sigurdsson (40e). Un joli score en première période, mais cette joie allait tout simplement s'évanouir quand le vétéran Eidur Gudjohnsen est entré en jeu sous les acclamations (84e), le sort semblait scellé. Les Hongrois ont finalement trouvé la faille sur un but contre son camp de Saevarsson (88e) mais ont bien failli tout perdre sur un dernier tir contré de Gudjohnsen (90e+4) 1-1. L'Islande garde encore une petite chance face à l'Autriche dernière au classement avec seulement un point qu'elle affrontera le mercredi 22 juin à Saint-Denis pendant que la Hongrie sera face au Portugal à Lyon.