La justice égyptienne a rendu nul l'accord conclu avec l'Arabie Saoudite pour la délimitation des frontières maritimes entre l'Egypte et l'Arabie Saoudite, et en fonction duquel Le Caire renonçait aux deux iles Tiran et Sanafir à Riyad. Cette décision a été prise par le tribunal de justice administrative du Conseil d'Etat égyptien qui a accepté les poursuites présentées par un groupe d'avocats égyptiens, et selon lequel aussi bien l'accord et les signatures qu'il comporte sont quasiment nuls. Il en découle en particulier que les deux îles Tiran et Sanafir «seront maintenues aussi bien dans le territoire égyptien que dans les limites de l'Etat égyptien, la poursuite de la souveraineté égyptienne sur elles et une interdiction de changer leur statut, sous quelque forme ou de procédure que ce soit pour le bénéfice de toute autre nation.» Le tribunal a toutefois indiqué que le gouvernement a le droit de faire appel devant la Haute cour administrative (HCA) laquelle peut émettre des verdicts définitifs. Justement, le ministre égyptien des Affaires juridiques et de la chambre des représentants, Magdi Al-Ajaoui, a déclaré dans un communiqué que le gouvernement étudie les motifs du jugement, afin de prendre les mesures juridiques nécessaires pour le contester devant la HCA et exiger un sursis d'exécution et de son abolition. A noter que l'accord signé entre l'Egypte et l'Arabie Saoudite en avril- mai derniers, en marge de la visite au Caire du roi saoudien Salman ben Abdul Aziz avait soulevé un tollé général en Egypte, dont des manifestations de masse, au milieu des accusations de l'opposition au gouvernement d'abandonner les îles de Tiran et Sanafir en échange de la poursuite de d'aide saoudienne, ce à quoi le gouvernement égyptien avait opposé que les deux îles situées à l'entrée du Golfe d'Akabat étaient d'origine saoudienne, mais sous protectorat égyptien depuis 1950, à la demande de l'ancien monarque saoudien Abdel Aziz alSaoud.