Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé, lundi à Annaba, que le Festival national de la musique et la chanson citadines est consacré comme un rendez-vous culturel et artistique important. Le Festival national de la musique et la chanson citadines s'inscrit dans le cadre des objectifs visant la préservation du riche et diversifié patrimoine artistique que recèle l'Algérie a précisé le ministre en marge de la cérémonie de clôture de ce Festival, tenue au théâtre régional Azzedine Medjoubi. Il a, dans ce sens, rappelé que la dernière révision constitutionnelle a consacré la culture en Algérie, la considérant un droit fondamental pour les citoyens, à l'instar du droit à la santé ou à l'éducation, soutenant que cette consécration exige la promotion de l'acte culturel à travers une production qualitative devant constituer «la valeur ajoutée» attendue dans la promotion de la société. M. Mihoubi a salué la percée du Festival national de la musique et la chanson citadines d'Annaba, qui a su, a-t-il poursuivi, fidéliser à travers ses onze éditions un public nombreux avide des rendez-vous culturels prestigieux. La soirée de clôture de la 11ème édition du Festival national de la musique et chanson citadines a été marquée par une interprétation distinguée de la nouba du malouf annabi, avec l'artiste de la Coquette Yacine Achouri. La première partie de cette soirée a été assurée par des madihs authentiques de la ville d'Annaba, suivis d'un cocktail de chansons malouf, «Ouahd Leghzal Rit Lyoum» et «Ras Al Hamra» notamment. La vedette de la chanson soufie Abdallah Menai, l'invité d'honneur de cette édition, a pris le relais et a subjugué avec un bouquet de ses plus belles chansons, «Beniyet Al Arjoun» et «Jari Ya Hamouda» entre autres. La soirée a été l'occasion pour rendre hommage à artistes 'accordéonistes de la ville d'Annaba, Ali Behayri et Ali Boussakaya. 150 artistes perpétuent la musique citadine Présentée comme un art authentique, issue des grandes villes, à l'origine de l'émergence des identités musicales citadines appelées Hawzi à Tlemcen, chaâbi à Alger et malouf à Constantine, la musique citadine a été animée et perpétuée à Annaba par 150 artistes et musiciens. Inspirée de la musique andalouse, les artistes de la Coquette dont Hamdi Benani, Ayachi Dib, Mbarek Dekhla, Yacine Achouri et Riadh Bouchareb ainsi que huit (8) troupes de F'kirate (ensembles de femmes qui jouent exclusivement pour un auditoire féminin lors de diverses fêtes) contribuent à la préservation du patrimoine de la musique citadine, a indiqué à l'APS le directeur de wilaya de la culture, Driss Boudiba. A Annaba, la musique citadine a ses maîtres qui ont fait ses lettres de noblesses dont cheikh Hassan El Annabi, cheikh Allaoua Boughemza alias El Far et Brahim Hadjadj et bien d'autres artistes. Pour l'artiste Yacine Achouri, la musique Malouf avec ses 24 noubas dont les huit les plus interprétées aujourd'hui, le Sika, le Raml et le Maya notamment reflètent cette musique citadine. A l'Est du pays, le Malouf est le genre le plus répandu dans les grandes cités dont Annaba où il demeure la musique des grandes occasions et des fêtes sociales et religieuses, a-t-on indiqué. Les réseaux sociaux semblent favoriser la diffusion de cette musique parmi les jeunes. Ainsi, souligne-t-on, la dernière chanson «Ras El Hamra» de Yacine Achouri a enregistré sur Youtube, en un temps record, pas moins de 500 000 visites.