Pour les sportifs avertis, elle jouait son dernier match de cet Euro. Ses valises déjà faites et elle ne pouvait prendre le vol sans avoir à se jeter dans une dernière tentative de sauvetage. Et Ben, c'est réussi. Elle démonte la République Tchèque et se positionne à la grande surprise de tous à la troisième place. Une manière de défaire ses valises, pour le moment et reporter leur embarquement. Ils étaient décidés à remporter cette victoire. Admirablement motivés, décidés, à ne rater aucune occasion pour porter le danger jusqu'au au périmètre des Tchèques. Après un ballon perdu par les Tchèques dans le camp turc, Mor était lancé sur le côté droit. Après 10 mn de jeu seulement Yilmaz, qui reprenait de volée du plat du pied la balle renforce les espoirs de tout un peuple en inscrivant le premier but pour (0-1, 10). Privés de Rosicky, leur meneur de jeu et capitaine, les coéquipiers de Cech ont dominé la rencontre et se sont procurés de nombreuses occasions. Mais ils se sont montrés très maladroits et sont tombés sur un Babacan impérial dans la cage turque. A l'inverse, les Turcs, admirables d'envie et d'abnégation, ont eux été très efficaces. Ainsi, après un ballon perdu par les Tchèques dans le camp turc, Mor était lancé sur le côté droit déborde et centre en retrait pour Yilmaz, qui reprenait de volée du plat du pied pour battre Cech (0-1, 10). La réponse tchèque ne tarda pas à pointer son nez puisque sur un corner, Sivok trouvait le poteau de Babacan (16'). Le gardien turc mis en difficulté trouve de l'énergie pour repousser les balles dangereuses à l'image de cette une frappe de Kaderabek (23'), qui était ensuite un peu court pour reprendre un ballon juste devant le but (31'). Puis Babacan devait repousser une frappe lointaine de Plasil qui prenait le chemin de la lucarne (38'). Ce but n'était pas du goût des amis de Sivok qui se jetèrent dans des contre attaques assez dangereuses jusqu'à en faire douter la défense turque. Le jeu s'emballe, les techniques enseignées disparaissaient pour laisser place à un jeu mis en scène par les joueurs. La seconde période était plus animée que la première, les consignes des sélectionneurs sont clairs et ne demandent aucun commentaire. Dans la foulée, Babacan bloque de justesse une frappe de Darida qui prenait le chemin des filets (59'), puis un nouveau tir de Necid (61'). Les Tchèques, maladroits, étaient finalement punis peu après. Après une action confuse, Köybasi remettait en retrait à Tufan, qui trouvait la lucarne de Cech d'une frappe limpide (0-2, 65'). En 2008, les joueurs turcs ont fait preuve d'une volonté extraordinaire pour arracher leur qualification en quarts et en demi-finales. Il a fallu que l'Allemagne fasse le maximum pour s'en sortir à la 90e minute d'une demi-finale historique. Les Turcs affronteront la Croatie, comme en 2008, pour cet Euro-11 morts et 33 blessés en une journée (GN) 2016. Ce sera le 12 juin.
