L'impôt sur le revenu global (IRG) des salariés a généré en 2015 plus de 25% de la fiscalité ordinaire budgétisée, apprend-on auprès du ministère des Finances. L'IRG sur salaires, un impôt retenu à la source, a ainsi rapporté 580 milliards de dinars en 2015 (contre 532 milliards de DA en 2014), alors que l'IRG sur les autres revenus s'est chiffré à 86,2 milliards de DA (contre 70,5 milliards de DA), selon les données du ministère. L'IRG sur salaires a alors représenté 25,37% des recettes fiscales ordinaires effectives budgétisées en 2015 lesquelles se sont établies à 2.288,75 milliards de DA. A noter que quelque 11,5 millions de salariés sont affiliés à la Caisse nationale d'assurances sociales (Cnas). Quant à l'impôt sur le revenu des sociétés (IBS), soumis au système déclaratif, il a rapporté au Trésor 334 milliards de DA (contre 270 milliards de DA en 2014). Le produit des impôts divers sur affaires (TVA, TIC...) s'est chiffré à 803,2 milliards de DA (contre 765,2 milliards de DA). La TVA imposée aux importations a rapporté 467 milliards de DA alors que celle imposée à la consommation intérieure a été de 265,3 milliards de DA. Le Trésor a, en outre, encaissé 54,8 milliards de DA en 2015 grâce à la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) tandis que 81 milliards de DA ont été recouvrés au titre de l'enregistrement et des timbres. Les recettes douanières recouvrées en 2015 ont atteint 395,5 milliards de DA (371 milliards de DA en 2014) alors que les recettes des Domaines, qui sont un produit non fiscal, ont été de 77 milliards de DA (contre 24,2 milliards de DA en 2014), en hausse de 320%. Concernant les dividendes de la Banque d'Algérie, ils ont alimenté le budget de l'Etat à hauteur de 88,7 milliards de DA en 2015 (contre 122,65 milliards de de DA en 2014), en recul de 27%. Les dividendes budgétisés de la Sonatrach ont été, quant à eux, de 100 milliards de DA en 2015, selon la même source. Avec une fiscalité pétrolière budgétisée de 1.722,94 milliards de DA, les recettes budgétaires globales, effectivement encaissées en 2015, ont été de 4.480,2 milliards de DA (contre 3.927,74 milliards de de DA en 2014). La loi de finances complémentaires de 2015 tablait sur 4.953 milliards de DA de recettes, ce qui donne un taux de réalisation de 90,45%, selon les données provisoires du ministère. Baisse de 67% des dépenses au titre des bonifications des taux d'intérêt Quant aux dépenses, l'Etat a décaissé près de 4.592 milliards de DA pour le budget de fonctionnement en 2015 (4.972,27 milliards de DA dans la LFC), soit un taux de réalisation de 92,3%. Les rémunérations (salaires), pensions et allocations ont représenté 36% de ces dépenses avec 1.665 milliards de DA en 2015 (1.553,4 milliards de DA en 2014), les rentes d'accidents de travail ont coûté à l'Etat 93,7 milliards de DA, les charges sociales à 355,7 milliards de DA, les pensions aux Moudjahidines à 211 milliards de DA, les subventions aux hôpitaux à 316,3 milliards de DA et les subventions aux établissements publics administratifs à 413,6 milliards de DA. Les transferts sociaux ont été de 145,3 milliards de DA en 2015 (contre 222 milliards de DA en 2014) dont 56 milliards de DA alloués aux allocations familiales (23,6 milliards de DA en 2014) et 43,3 milliards de DA pour le dispositif de l'emploi des jeunes (contre près de 59 milliards de DA). En outre, près de 43 milliards de DA ont été dépensés par le Trésor public au titre des bonifications des taux d'intérêts bancaires (contre 129 milliards de DA en 2014), soit une baisse de 67% en un an. L'Etat a également dépensé 42,53 milliards de DA pour le paiement du service de la dette publique (contre 37,8 milliards de DA en 2014). ).