Rien ne va à l'Assemblée populaire communale (APC) de Bouzeguène, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, bloquée depuis des mois. La gestion des affaires, revenue aux élus du Front des forces socialistes (FFS) et ceux du Front de libération nationale (FLN), est montrée du doigt par les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui font cas de «pratiques vicieuses et diaboliques» du premier magistrat de leur commune. «Le manque de débat, de transparence, de communication et l'indisponibilité de l'exécutif à résoudre les problèmes que vivent les citoyens constituent le mode de gestion des élus de la majorité composée d'élus du FFS et FLN», lit-on dans une déclaration rendue publique par les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Le manque de crédibilité, le non- respect des engagements et le manque de vision chaque fois que la situation l'exige d'eux (FFS/FLN), font que les citoyens de la commune ont perdu confiance en l'élu, font observer les rédacteurs du document pour qui «cette situation est à l'origine de l'inertie caractérisant tous les organes de l'APC et au blocage de la majorité des projets, tous secteurs confondus». Les élus du RCD reprochent au maire d'obédience FFS, «une gestion à sens unique en allant à contre-courant de la réglementation concernant les réunions de l'assemblée qui se tiennent selon son bon vouloir, à savoir tous les cinq à sept mois, alors que la réglementation l'oblige à les convoquer tous les deux mois». A travers leur déclaration, ces mêmes élus de l'opposition ont mis en avant le blocage de tous les projets implantés au niveau du POS n°10 à Aït Ikhlef, ainsi que des projets qui auraient dû être achevés, comme l'extension du siège de la mairie, la non-prise en charge des glissements de terrain d'Aït Salah, Aït Saïd, Sahel et Ihitoussène, l'extension de la fibre optique, le renforcement de l'alimentation en eau potable qui devrait être achevé en juin 2015, le retard dans l'ouverture des locaux commerciaux et l'arrêt du projet de réalisation d'une caserne de la Protection civile. Les protestataires ont également reproché à cette majorité la délocalisation de deux programmes de logements sociaux, le non-lancement du projet de Sûreté de daïra, le retard dans le bornage des terrains communaux, l'anarchie dans la collecte des ordures, l'abandon du patrimoine communal, la mauvaise prise en charge de l'habitat rural et la localisation, inappropriée, du marché hebdomadaire. «Cette situation de blocage met à nu la stratégie de la majorité et place la commune aux derniers rangs dans la consommation des crédits octroyés», relèvent les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie de Mohcine Bellabes.