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L'industrie du liège en difficulté
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 06 - 2016

Le chêne-liège, dont le plus répandu est le quercus suber dont l'appellation de subéraie pour désigner les peuplements de chênes-lièges pousse en fait autour du bassin méditerranéen. Cette rareté fait qu'il est très recherché pour ses différents usages et notamment la fabrication des bouchons de bouteilles de vin ainsi que les revêtements, isolation, l'industrie aéronautique et mécanique. Notre pays, l'Algérie, malgré les 440 000 hectares de massifs de chêne-liège, occupe l'avant-dernière place dans la production mondiale.
Chez les pays producteurs, le Portugal détient la première place avec 51% de la production mondiale, suivi par l'Espagne avec 26% et très loin derrière, l'Italie 7%, le Maroc 6%, l'Algérie 5%, la France 4% et enfin la Tunisie 2%. Notre pays devrait occuper la deuxième place, dans ce classement avec ses 440 000 hectares de massif de chêne-liège qui s'étend de l'ouest (Tlemcen, Chlef, Mascara) à l'est (El-Kala Souk Ahras - Azzaba) en passant par le centre (Blida, Chiffa, Cherchell, Hadjout, et la Kabylie (Azzazga, Béjaïa). Actuellement 80% de la production nationale viennent des monts de Jijel et Collo. Mais le problème est là, on arrive difficilement à récolter 7 000 à 10.000 tonnes par an. Auparavant, pour la même superficie, on récoltait 54 000 tonnes et c'était le Portugal qui caracolait en tête avec 170 000 tonnes par an.
Avec ces quantités dérisoires au niveau de la récolte, notre pays se retrouve dans une situation inconfortable au vu de l'affaiblissement de sa position dans le contexte économique, en général et dans l'industrie du liège en particulier et condamné à s'insérer. Cette richesse qui est un don de la nature est constituée par le chêne-liège e d'autres essences spécifiques. Cette activité qui remonte à des siècles faisait du pays un grand pourvoyeur d'emplois dans les zones rurales, un générateur de devises d'exportation et une source non négligeable de la fiscalité au profit de notre Trésor public.
Les raisons de la faiblesse de la production se situent à plusieurs niveaux :
A- La subéraie algérienne n'a pas bénéficié et ne bénéficie toujours pas de programmes d'entretien de la forêt comme le dénote son vieillissement très prononcé et partant de ce fait, son remplacement par d'autres espèces de peuplement n'est pas écarté.
B- La récolte ne se fait pas de manière systématique sur des sujets ayant atteint l'âge du démasclage où la pratique la récolte sur des sujets accessibles est obligée même si souvent l'âge du démasclage n'est pas atteint.
C- Le démasclage est pratiqué sur la partie basse du sujet uniquement (le tronc) alors que des possibilités de récolte peuvent exister au niveau des branches de l'arbre.
D- Les problèmes sécuritaire que connaît notre pays font que certaines forêts demeurent inaccessibles et donc n'ont pas fait l'objet d'une récolte depuis quelques années.
E- Il n'y a pas de programme de réalisation d'infrastructures d'accès aux forêts de liège, les pistes existantes sont devenues inaccessibles par manque d'entretien, la récolte se fait donc uniquement à la périphérie de la forêt.
F- Les incendies de forêts n'ont pas épargné la subéraie.
G- Il n'y a pas de programme de régénération de la subéraie d'où l'inexistence de plantations nouvelles presque.
La qualité de la production de liège Juste après la conquête française, l'exploitation de la forêt algérienne (chêne-liège) donnait des niveaux de production pouvant atteindre jusqu'au 450 000 t/an, soit des rendements de l'ordre de 80 à 85 kg par hectare.
Ces niveaux de production pouvaient dégager des lièges de très bonne qualité, avec le recul du niveau de production et les problèmes d'accès aux forêts, les récoltes donnent des qualités moindres compte tenu des quantités récoltées. Cette situation est d'autant plus encouragée par une demande mondiale qui ne cesse d'augmenter, on a souvent recours aux démasclages de sujets très jeunes n'ayant pas atteint l'âge du démasclage (9 ans) créant des qualités médiocres.
Ce qu'il faut faire
Il est nécessaire de lancer une campagne en faveur de la protection du chêne-liège. A cette campagne, il faut associer les riverains et tous les operateurs qui exercent dans cette profession.
Le chêne-liège doit être considéré comme un arbre (cultivé), il faut donc assurer sa régénération sur des vastes étendues. Cette régénération naturelle ne suffit pas à recréer tout ce que la subéraie a perdu. En raison de son utilité sociale et économique, le chêne-liège doit bénéficier d'un aspect législatif particulier.
Les mesures à prendre
- Instauration d'une taxe opposable aux opérateurs du liègequi sera instituée contribuera à la recherche de régénération de l'espèce.
- Un programme national d'infrastructures forestières d'accès aux subéraies pour améliorer les récoltes.
- Formation des jeunes dans le cadre d'un plan d'action pour la gestion et la protection du patrimoine forestier en général.
- Lancer un programme d'action, orienter vers la constitution du domaine forestier national et mobilisation des efforts pour la conservation et le développement des forets.
- Reconstituer les peuplements dégradés, (production de plants en pépinière, etc)
Avec 440 0000 ha, des forêts de chênes lièges représentent :
- 50% du patrimoine maghrébin de chêne- liège
- 33% du patrimoine mondial de chêne- liège
La superficie utile productive de chêne- liège n'est que 5% du patrimoine mondial.
- Le Portugal et l'Espagne ont développé la culture et renouvelé l'espèce
- Le Maroc et la Tunisie ont maintenu et préservé leur patrimoine
- Pour notre pays (l'Algérie), les surfaces exploitables ont été considérablement réduites par :
- Des incendies
- L'insuffisance de reboisement du chêne- liège due aux difficultés conjoncturelles de notre pays.
- La faible protection de la suberaie contre les diverses destructions.
- La priorité donnée aux autres secteurs agricoles, au détriment des forêts de chêne- liège.
Les solutions pour sauver ce patrimoine forestier existent chez les professionnels algériens, elles sont évoquées à plusieurs reprises mais oubliées le lendemain. Les deux parties «experts et décideurs» n'arrivent pas à faire concrétiser et mettre en œuvre les solutions préconisées devant nous créer une opportunité que nous devons pas rater afin d'aborder ce sujet avec le maximum de réalisme sans culpabiliser personne.


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