Contre toute attente, le Portugal a remporté l'Euro-2016. La France, ayant vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué, ne doit s'en prendre qu'à elle-même d'avoir laissé filer une si bonne occasion, de surcroît à domicile, pour étoffer son palmarès. Les Français se sont mis dans la peau du vainqueur une fois l'Allemagne sortie du circuit oubliant que le football ne délivre jamais ses secrets jusqu'au coup de sifflet de final de chaque match. En un mot, ils ont sous-estimé leur adversaire et le sort leur a joué un mauvais tour. Le Portugal a cru en sa bonne étoile et Eder, le remplaçant de luxe, a fait le reste renvoyant toute la France à ses premières études. Mais quels enseignements peut-on tirer de cette finale ? Une seule et unique administrée par des Lusitaniens, héroïques sur le carré vert. Inévitablement, le travail finira toujours par donner ses fruits. Cette équipe du Portugal n'est pas le fruit du hasard, ses éléments sont tous issus de l'école de ce pays, formateur par excellence. Ronaldo, Nani, Eder, Rui Patricio ou encore Pepe ne sont pas «importés» comme c'est le cas de presque toute l'équipe algérienne. Ce pays de la Péninsule ibérique exporte ses joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs européens et il en a tiré profit avec cette méritoire consécration. C'est purement une victoire de l'école portugaise. Qu'en est-il chez-nous ? Les autres travaillent pour nous, forment les joueurs de notre équipe nationale et nos clubs dorment sur leurs lauriers. Les centres de formation sont inexistants dans un pays qui compte 40 millions d'habitants et qui est presque trois fois plus vaste que le Portugal. Le malheur, c'est que malgré cette absence de formation, nos responsables se plaisent à faire les éloges de notre football et à accorder toutes les attentions à l'équipe nationale sans donner la moindre importance à la formation.