Le gaz naturel algérien est une richesse fondamentale pour le pays, une monnaie d'échange d'une importance capitale, un enjeu géopolitique. Il a été découvert pendant la période coloniale, mais n'est devenu une richesse pour le pays qu'après l'indépendance, avec la nationalisation des hydrocarbures en 1971. C'est un atout majeur pour les finances algériennes, vu les sommes colossales qu'il rapporte et qui ont permis la réalisation des infrastructures dont le pays a besoin pour son développement. Le gaz dans le contexte économique national et international C'est une richesse nationale dont la prospection, l'extraction, la commercialisation, la consommation à l'échelle nationale ont nécessité la réalisation de grands moyens. Sur le plan national, un réseau de distribution de gaz touche l'ensemble des agglomérations urbaines et rurales. Mises à part certaines zones montagneuses, le gaz est mis à la disposition de tout le monde, comme l'électricité. Sur le plan international, le gaz est livré par gazoducs vers l'Europe par gazoducs à travers le Maroc et la Tunisie. Aussi la construction d'un marché euro-méditerranéen est devenu une réalité. L'offre algérienne a pleinement satisfait la demande française, italienne en gaz ; elle a même été optimisée par les pays ci-dessus cités, mais pour l'Espagne. « Puis l'Etat algérien a privilégié l'Europe en tant que marché potentiel, il devait s'ouvrir aux entreprises européennes pour valoriser cette ressource et augmenter pour l'écouler sur le marché européen à forte demande » dit l'auteur dans le cadre d'un projet de développement des relations commerciales dans le cas d'une hausse des hydrocarbures. Mais les contacts de recherche et de prospection ont pris de l'expansion au vu du tableau réalisé par l'auteur et qui indique de l'Angleterre, de l'Italie, de l'Espagne, de la France, de l'Amérique, un travail de découverte de gisements et d'exploitations de champ de gaz, en l'espace de quelques années (1991-1996). A un certain moment, la vente gazière s'étant avérée incertaine, l'Algérie s'est tournée vers ailleurs. Il fallait aussi optimiser la vente des hydrocarbures pour faire face à la guerre civile, de la décennie quatre vingt dix. Pour le gaz, on a aussi optimisé la production, en prévision de la forte demande nationale et internationale, en augmentant la production pour accroître l'exportation. Il paraît que les prévisions prévoient une réserve de gaz de 60 ans. Perspectives d'avenir L'exploration gazière, l'extraction et la commercialisation se sont considérablement accrues. Ainsi le nombre de puits explorés passe de 28 en 2000 à 106 en 2011. En plus des gazoducs qui fonctionnent : le transméditerranéen qui relie l'Algérie à l'Italie, le Medgas qui va au port d'Almérias en Espagne le TSGP est conçu pour acheminer 30 milliards de m3 par an, vers l'Europe. Maintenant, où en est-on ? L'Algérie est passée de l'utilisation du gaz à grande échelle dans le pays où le réseau de distribution du gaz a été installé jusque dans les zones montagnardes avec les meilleures conditions de sécurité. Le gaz est consommé à grande échelle pour le chauffage, la cuisine et comme carburant. En direction de l'Europe d'importantes quantités de gaz sont acheminées et sécurisées. L'Otan est impliqué pour cette sécurisation, étant donné la menace terroriste qui guette en permanence. Mais si la sécurisation des approvisionnements est assurée, l'UE craint un autre partenaire, la Russie, autre pays fournisseur en gaz, utilisant cette énergie comme moyen de pression. L'Algérie, de l'autre côté de la méditerranée peut elle compenser le manque en cas de conflit réel avec la Russie. L'enjeu politique n'échappe pas aux appréhensions géopolitiques des pays producteurs et consommateurs. Et pour la protection de l'environnement, on brandit la menace des énergies renouvelables du côté européen. On doit prendre au sérieux cette menace du côté des pays producteurs de gaz, tant les énergies solaires, marémotrices, éoliennes prennent de l'ampleur. On installe des panneaux phovoltaïques partout en Europe pour consommer de l'électricité appelée contrairement aux énergies fossiles polluantes. Partout, on essaie de réduire le CO2, responsable du réchauffement climatique par effet de serre.